Hôtel Le Brec à Super-Sauze
Nouveau rebondissement dans l'affaire de l'hôtel-restaurant Le Brec à Super-Sauze, dans les Alpes-de-Hautes-provence.
Pour garantir la sécurité dans ses hôtels, la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence a pris des mesures draconiennes cette année. De nombreux établissements hôteliers du département se sont vus refuser le droit d'ouvrir en début de saison car ils ne respectaient pas les normes en vigueur. Parmi eux, l'hôtel-restaurant Le Brec de la station Super-Sauze où l'affaire va beaucoup plus loin. Le 6 janvier dernier, les clients de cet établissement voient débarquer les forces de l'ordre leur demandant d'évacuer immédiatement les lieux. Ils sont alors relogés dans les hôtels des environs et toutes les réservations du Brec sont annulées. Depuis, cet hôtel de 20 chambres est sous scellés. Selon l'office de tourisme de Super-Sauze, station située au cœur de la vallée de l'Ubaye au nord-est du département, cette mesure s'explique notamment par la non-conformité de l'hôtel aux normes imposées. La chaufferie et les installations électriques étaient particulièrement vétustes. "Nous avons procédé à la fermeture après de nombreuses plaintes des clients portant sur l'état des chambres et de la cuisine. Envoyée sur les lieux, la commission de sécurité a en effet constaté, qu'outre des problèmes de sécurité électrique, Le Brec présentait de graves problèmes sanitaires. La cuisine a été jugée dans un état lamentable. Des produits périmés depuis plusieurs semaines ont été découverts", explique-t-on du côté de la mairie.
Un premier avertissement pas suffisant
Dès le 8 novembre 2000, le tribunal de grande instance de Digne-les-Bains avait ordonné
au gérant de fermer l'hôtel pour des raisons d'insécurité. Maurice Le Brec avait
refusé. Condamné à 10 000 francs d'astreinte par jour de non-respect de la décision,
l'hôtelier a finalement pris acte de ladite décision en décembre dernier, procédant à
quelques travaux de rénovation. Après une courte période de réouverture, l'hôtel est
de nouveau fermé après l'intervention des forces de l'ordre. Les travaux effectués
étaient largement insuffisants pour répondre aux normes. L'avenir de cet établissement
semble sombre et incertain.
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L'HÔTELLERIE n° 2712 Hebdo 5 Avril 2001
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