Brit Hôtel
L'enseigne Brit Hôtel, après avoir bouclé une année 2000 riche en adhésions, entend poursuivre son développement au niveau national. En attendant, le groupe vient d'ouvrir un nouvel établissement sur Nantes.
Directeur général de Brit
Hôtel, Jean-Virgile Crance ne tarit pas d'éloges sur la nouvelle acquisition du groupe
breton, Atlantel. "Cet établissement est un peu le fleuron de l'enseigne Brit
Hôtel. Nous disposons là d'un superbe outil, l'un des plus performants de Nantes."
Situé à une dizaine de kilomètres de la Cité des Ducs de Bretagne, et à une trentaine
de kilomètres de la désormais très dynamique Saint-Nazaire, cet ancien Mercure dispose
de 86 chambres classées 3 étoiles. C'est ainsi le troisième hôtel de cette catégorie
pour l'enseigne, après Saint-Brieuc et Trégastel, et le onzième établissement à
adhérer (2 sur Rennes, 2 sur Nantes, 1 sur Brest, Lorient, Trégastel, Saint-Brieuc,
Saint-Malo, Le Mans), ce qui représente quelque 560 chambres (130 000 nuitées). A
Nantes, Atlantel se caractérise moins par son nombre de chambres que par sa capacité de
salons : possibilité de 11 salons pour une superficie totale de 480 m2. "Nous
pouvons par ailleurs distribuer les salons à notre guise en agençant 5 salles de
sous-commission. Nous pouvons accueillir au final 250 personnes en séminaire",
précise Robert Basset, directeur. A l'image de l'ensemble des établissements du groupe,
la clientèle d'affaires représente ici 70 % de la clientèle totale. Entre autres
produits et services, Atlantel dispose d'une piscine, de deux terrains de tennis, d'une
salle de musculation et d'un restaurant d'une capacité de 180 couverts. "Nous
bénéficions dans cette structure d'une parfaite adéquation entre salons, restaurant,
équipements de loisirs et parking", souligne Robert Basset.
"L'acquisition de cet établissement demeure très stratégique dans le
développement de Brit Hôtel, explique Jean-Virgile Crance. Il est situé entre
deux villes dynamiques et surtout à proximité immédiate du futur aéroport
international de Notre-Dame des Landes." Brit Hôtel n'a donc pas lésiné sur
les moyens. L'ensemble de l'hôtel a été redistribué à 100 % (excepté les chambres et
la cuisine, refaites à neuf en 1998). Les travaux ont duré un mois pour un
investissement de 4 MF, Atlantel se positionne donc sur la clientèle d'affaires mais
également le banqueting. "C'est un hôtel de groupe avec accès et stationnement
facile", précise le directeur général de Brit Hôtel. L'établissement assure
aujourd'hui un CA de 10,5 MF, mais "l'objectif est de le monter à 12 MF d'ici
deux ans. C'est un hôtel qui, dans la durée, doit générer 15 à 16 MF de chiffre."
A l'heure actuelle, son volume reste insuffisant, il va donc falloir 'amorcer la pompe' en
pratiquant dans un premier temps des prix en deçà de leur valeur (350 F pour une chambre
single). "Mais nous ne bradons pas. Nous n'allons pas rester à ces prix-là
longtemps", prévient Jean-Virgile Crance.
Une stratégie de développement national
Avec Atlantel, Brit Hôtel couvre désormais bien la région Bretagne. Est-ce à dire
qu'il n'existe plus ici de nouvelles opportunités ? "Non, pas du tout, il reste
encore quelques possibilités... entre Brest et Lorient ou entre Lorient et Nantes",
précise Jean-Virgile Crance sans s'étendre davantage sur le sujet.
Aujourd'hui, la stratégie de développement de l'enseigne se pense à l'échelle
nationale. Un Brit Hôtel ouvre très prochainement sur Rouen et "nous avons des
contacts avancés sur Bordeaux, Limoges, Tours, Angers, Blois, Caen, Le Havre, Dieppe et
Evreux". Ce début d'année officialise par ailleurs le début de démarchages en
région parisienne. Quelques touches ont également été entamées en Angleterre et en
Espagne. Pour autant, le discours reste prudent. "Nous souhaitons un
développement qualitatif et non quantitatif, et comme le dit souvent Jean Madoré,
président du groupe, notre premier partenaire c'est le temps." Il n'en reste pas
moins qu'une base de données d'hôtels, intéressant potentiellement Brit Hôtel, a
d'ores et déjà été constituée et le réseau devrait, selon les opportunités,
atteindre le nombre d'une vingtaine d'adhérents d'ici à fin de l'année.
Une éthique propre
Fidèle à sa philosophie de départ, Brit Hôtel privilégie les hôtels-restaurants
situés à l'extérieur des centres-villes, bien qu'il n'y ait aucune exclusivité en la
matière. Il en va de même pour les établissements situés sur le littoral ou dans les
terres. "Nous jouons dans ce domaine la complémentarité de la clientèle.
Saint-Malo devient par exemple un moteur pour notre clientèle touristique que nous ne
délaissons pas. L'hôtel malouin va drainer une clientèle touristique vers Rennes et,
réciproquement, Rennes va entraîner la clientèle d'affaires sur Saint-Malo."
L'enseigne se développe par ailleurs en combinant les rachats et les adhérents de
licence. Aujourd'hui, Brit Hôtel est propriétaire en nom propre de 6 établissements
(Rennes, Nantes, Brest), "et nous disposons de plus de 70 % du capital de
Saint-Malo. Nous souhaitons garder cet équilibre entre nos investissements propres et nos
licences", poursuit Jean-Virgile Crance. Ne reniant pas leurs origines, les
responsables de Brit Hôtel veulent aussi conserver l'éthique régionale des
établissements, et ce, que ce soit en Bretagne ou ailleurs. Nulle envie donc d'imiter les
grandes chaînes car, selon le directeur général, "nous restons des
commerçants. Nous nous situons en fait entre l'intégré et l'indépendant. En apportant
la rigueur du premier et la souplesse du second".
Le groupement s'étoffe donc peu à peu et compte sur 2001 pour accroître sa notoriété.
Filiale hôtelière du groupe Cuoëdic-Madoré (300 MF de CA), Brit Hôtel enregistre
cette année un chiffre d'affaires de 55 MF.
O. Marie
Jean-Virgile Crance aux côtés de Robert Basset.
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L'HÔTELLERIE n° 2707 Hebdo 1er Mars 2001