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Projet Pescalis (Deux-Sèvres)

Des possibilités de développement hôtelier

Le projet Pescalis dans les Deux-Sèvres devrait générer d'importants problèmes d'hébergement. Sa vocation est européenne, sa clientèle estimée à 20 millions de personnes.

Les 110 hectares du parc devraient recevoir leurs premiers visiteurs au printemps prochain. Construit sur un modèle qui a fait ses preuves outre-Atlantique, Pescalis sera une sorte de paradis pour fans de l'hameçon, bref, un 'poissonoscope'. Implanté sur le territoire de la petite commune de Moncoutant, à quelques kilomètres de Niort, il sera la réplique réduite d'un concept déniché en Missouri, par le sénateur maire de la cité deusèvrienne, Michel Bécot.
L'idée est d'offrir aux pêcheurs européens, soit 20 millions de personnes au minimum, un vaste espace dévolu à leur passion, divisé en plusieurs sites thématiques. Des lacs et étangs, proposant chacun leur spécialité, entre pêche au gros et lancer, mouche et filet. Avec, en périphérie, plusieurs structures permettant d'accueillir également les familles. Location de VTT, de voitures électriques, tennis, natation, spectacles, restauration, animations diverses seront au menu de ceux ou de celles qui n'aiment pas tenir la canne à pêche, mais qui ne souhaitent pas se séparer pour autant de leur 'taquineur de goujon'.
Estimé à plus de 100 millions de francs d'investissements, peuplé déjà de plus de 12 tonnes de poissons en tout genre, le parc est en cours de construction pour une livraison annoncée au printemps prochain. Ses inventeurs ont sollicité plus de 120 agences de voyages à travers la communauté, et 70 emplois sont annoncés pour la gestion de l'ensemble.

Un gros poisson
Un ensemble qui paraît cependant pécher par ses moyens en hébergement, en regard des ambitions de ses concepteurs. Car, si un village surgit de la terre, si un camping 4 étoiles se monte, si le seul hôtel local (Le Saint-Pierre) est en extension, si des chalets se bâtissent, le tout ne peut guère recevoir que quelques centaines de personnes. Bien loin donc des besoins générés par l'immense Pescalis et ses espoirs, et donc d'un éventuel succès. D'autant plus que le site se veut accueillant pour tous, avec des prix à la journée volontairement modestes, une partie ouverte au tout-venant et très peu de contraintes. Affirmé comme le meilleur projet 2001 par l'Association de l'ingénierie touristique, le parc de poissons de Moncoutant pourrait avoir le même effet sur l'économie locale que son voisin de Poitiers construit par René Monory. Or, ce dernier, dans notre journal, réclamait à cor et à cri dans les années 90 des chambres d'hôtel supplémentaires, estimant les besoins à 16 000 unités. Il a été entendu puisque le Futuroscope, auquel personne ne voulait croire lors de sa réalisation en 1984, est désormais équipé par toutes les grandes chaînes hôtelières.
Si les voyagistes contactés jouent le jeu, et si les moyens d'accès (routiers, aériens, ferroviaires) arrivent à s'adapter, le parc devra faire face à une population de plusieurs milliers de personnes à la belle saison. Qui devront coucher, manger, bouger dans une sorte de no man's land réservé à leur hobby sans rien autour d'attractif que la campagne et les marais des Deux-Sèvres. Des hôteliers, restaurateurs, qu'ils soient indépendants ou dépendants de chaînes, y réfléchissent. Reste à en estimer les possibilités de rentabilité.
J.-P. Gourvest


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L'HÔTELLERIE n° 2706 Hebdo 22 Février 2001


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