Actualités

Actualité
_________

Réouverture du Bailli de Suffren au Rayol-Canadel (Var)

Plus de 35 millions de francs d'investissement

Fermé depuis une dizaine d'années, l'hôtel du Bailli de Suffren, situé en bord de mer au Rayol-Canadel-sur-Mer (83), offrira, dès avril 2001, 53 chambres remises à neuf, catégorie 4 étoiles. Une ouverture qui doublera les capacités hôtelières de la commune, et rendra au site son cachet.

Un majestueux hôtel de cinq étages face aux îles de Porquerolles et de Port-Cros, dans un site préservé, entre un escalier de pierre classé Monument historique et le Domaine du Rayol, une villa dotée d'un jardin méditerranéen aux essences rares, propriété du Conservatoire du littoral... Le Bailli de Suffren, malgré sa situation privilégiée, était fermé depuis dix ans. Acquis aux enchères en avril 1999 par le groupe Saint-André, l'hôtel est en plein travaux de rénovation pour une inauguration prévue au printemps 2001. "Au départ, nous sommes un groupe basé en Rhône-Alpes, spécialisé dans la construction et la gestion de résidences étudiantes et hôtelières, explique Philippe Saint-André, p.-d.g. Le groupe a cherché à se diversifier dans un domaine proche de son métier de base. Sa première incursion dans le secteur de l'hôtellerie date de 1992, avec l'achat à Valence de l'hôtel Atrium (2 étoiles, 69 chambres), et de son restaurant L'Oliveraie. Puis nous avons créé à Val-Thorens une résidence hôtelière Les Chalets de Rosaël. Nous développons d'ailleurs ces activités dans d'autres villes et stations de Rhône-Alpes. En ce qui concerne le Bailli, nous souhaitions pouvoir proposer un lieu pour la saison d'été, d'avril à octobre."

Plus de 25 millions de francs de travaux
L'hôtel du Bailli de Suffren a été construit en 1962. "Ce qui explique la nécessité de refaire tout l'intérieur. Nous avons conservé la structure des 53 chambres, assez spacieuses mais, en revanche, nous avons tout refait pour donner l'esprit vieille maison provençale, comme si nos clients étaient les invités du Bailli", commente Philippe Saint-André. Enduits de couleur aux murs, carrelage en terre cuite au sol, mobilier à l'ancienne, rideaux et linges aux imprimés traditionnels, les chambres ont l'accent provençal... Tout comme la végétation (palmiers et cyprès) implantée autour de la façade pour casser l'aspect trop sévère de la construction des années 60. "Nous avons acheté l'hôtel pour 10,6 millions de francs, mais le montant des travaux s'élèvera à plus de 25 millions de francs, remise en état de la façade et construction de la piscine comprises." Parmi les aménagements en cours, le restaurant, le bar-restaurant de la plage, une salle de remise en forme avec un sauna et une boutique où l'on pourra acheter les produits sélectionnés par l'hôtel, y compris les meubles. Avec, à la clé, une quarantaine d'emplois créés (les recrutements ont commencé en janvier 2001).

Une ouverture très attendue
"A priori, nous pensons nous adresser à une clientèle de séjours de courte durée, analyse Renaud Mattera, responsable hôtellerie-restauration du groupe Saint-André. Notamment les familles, puisque la plupart de nos chambres ont des portes de communication, ce qui nous permet de proposer des suites junior. Mais nous voulons avant tout rester attractifs pour un large public, avec une gamme de prix qui débute à 750 francs en basse saison." La commercialisation des chambres a déjà commencé auprès de tour-opérateurs italiens, allemands, anglais, néerlandais : "Nous ne souhaitons pas travailler uniquement avec des TO, mais cela nous permet de voir quel accueil notre produit reçoit... Pour l'instant, il est très favorable." Même écho du côté de l'office de tourisme qui admet que l'offre actuelle de 50-60 chambres est vraiment trop juste. Quant à la mairie, elle a prouvé son intérêt pour le Bailli en acceptant la mise en sens unique de la rue qui passe devant l'hôtel, ce qui dégagera une quarantaine d'emplacements de parking... Reste pour le groupe Saint-André à trouver sa clientèle : "Nous n'avons pas voulu nous fixer des objectifs chiffrés pour la première année, d'autant que c'est notre première implantation en bord de mer. Nous allons devoir nous adapter !", conclut Renaud Mattera.
Reste à savoir comment un investissement de plus de 35 millions de francs pourra être amorti avec 53 chambres, une quarantaine d'emplois sur 5 mois d'activité par an.


Un hôtel de cinq étages face aux îles de Porquerolles et de Port-Cros, dans un site préservé, entre un escalier de pierre classé Monument historique et le Domaine du Rayol.


Le montant des travaux s'élèvera à plus de 25 millions de francs.


La commercialisation des chambres a déjà commencé auprès de tour-opérateurs étrangers.


Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts

L'HÔTELLERIE n° 2704 Hebdo 8 Février 2001


zzz36v
L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration