Actualités

Vie professionnelle

Restaurateurs de France

La Bretagne en marche

Francis Attrazic s'est récemment déplacé en Bretagne afin de convaincre
les professionnels d'adhérer à
la démarche Restaurateurs de France. La Bretagne est ainsi la troisième région de France
à se structurer.

Ambiance studieuse dans la salle de la faculté des métiers, située sur le campus de Ker Lan à proximité de Rennes. Francis Attrazic est venu en personne promouvoir le groupement Restaurateurs de France auprès de professionnels du Grand Ouest. Pour ce faire, il s'est entouré des membres du bureau Restaurateurs de France Bretagne, présidé par Jean-Yves Vilboux. Troisième région à se structurer après le Languedoc-Roussillon et la Bourgogne, la Bretagne compte à ce jour deux établissements certifiés, L'Aubergade de Jean-Yves Vilboux, et le Restaurant de la Gare de Xavier Termet, par ailleurs trésorier régional de Restaurateurs de France. "L'objectif est d'enregistrer une cinquantaine d'établissements d'ici la fin de l'année, soit 10 à 12 établissements par département", confie Jean-Yves Vilboux, qui tient en cette journée explicative des dossiers clés en main à disposition des restaurateurs présents. Car les professionnels semblent peu nombreux à avoir franchi le pas. En Ille-et-Vilaine par exemple, la préfecture a envoyé 60 dossiers aux professionnels. 21 seulement ont été retournés complets et, au final, on compte 15 restaurants classés tourisme entre Rennes et Saint-Malo. "C'est peu, reconnaît Jean-Yves Vilboux malgré une certaine confiance affichée. La Bretagne va surprendre par le nombre d'établissements qui répondront présents à la fin de l'année. Nous sommes la troisième région en nombre d'établissements classés tourisme, espérons que nous le resterons en nombre d'adhésions."

Rassembler et non diviser

L'objectif pour Francis Attrazic est donc tout d'abord d'expliquer le pourquoi de cette labellisation et surtout de convaincre. "Restaurateurs de France est là pour rassurer le client, pour le sécuriser. Aujourd'hui, nos établissements sont mal repérés alors que le client a besoin de savoir où il met les pieds. Nous devons clarifier les choses et l'enseigne doit véhiculer une image de qualité auprès du grand public." Le président des restaurateurs a tenu également à préciser que ce label ne visait "en aucun cas à concurrencer les guides, les clubs ou les autres labels. Nous sommes là pour rassembler, pas pour diviser". Francis Attrazic a par ailleurs signalé la possibilité d'un rapprochement avec les Logis et a insisté sur le caractère officiel de la démarche. "L'Etat est partenaire de l'opération et, de fait, son objectif n'est pas de multiplier les contrôles de ses services, que ce soit la répression des fraudes ou autre." Cette officialisation de la démarche devrait, bien entendu, amener son lot d'aides et Jean-Yves Vilboux ne s'en cache pas : "Nous allons demander à la Direction régionale du tourisme de participer à hauteur de 50 % aux audits. La Région ou la CRCI devrait également nous apporter leur aide, financière ou technique."

Malgré ces explications, les professionnels présents ont tenu à préciser les choses en demandant notamment si les restaurants de cuisine étrangère ou les restaurants de chaînes pouvaient adhérer au label, s'il existait des équivalences d'audits, etc. "Les professionnels sont naturellement méfiants car indépendants. Ils ont déjà été échaudés par d'autres initiatives, note Francis Attrazic. Beaucoup ont également peur des contrôles, mais je suis optimiste. Nous devrions tabler dans les trois ans sur 2 500 restaurants traditionnels labellisés."

O. Marie

Francis Attrazic est venu en personne promouvoir le groupement Restaurateurs de France auprès de professionnels du Grand Ouest.

Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts

L'HÔTELLERIE n° 2703 Hebdo 1er Février 2001