Logis de France Périgord
En imposant à ses adhérents un examen de l'existant, la responsable des Logis de la Dordogne espère les amener à une démarche qualitative renforcée. Les résultats seront connus et discutés au printemps 2001.
"Si un Logis veut rester Logis, il doit accepter l'audit. C'est ça ou l'exclusion." Jacqueline Leymarie, présidente des Logis de France du Périgord, affiche sa position clairement. Elle engage toutes ses forces et son autorité dans l'opération menée conjointement avec la chambre de commerce et d'industrie de la Dordogne. Depuis quelques semaines, un 'client mystère', en réalité un employé d'un cabinet spécialisé, se présente aux portes des établissements apposant le panonceau aux cheminées. Anonymement, il dîne et dort, avant de révéler au matin son identité et sa mission. Un rendez-vous est pris ultérieurement avec l'hôtelier pour une analyse complète de sa situation. "En réalité, nous proposons un audit de gestion qui permet de faire ressortir les atouts et les lacunes de chacun, détaille Jacqueline Leymarie. L'objectif est de mieux cerner le classement de nos Logis, mais aussi de leur permettre d'avancer à tous les niveaux." L'opération a un coût : 570 kF, supporté par l'Etat, la région, le conseil général, la CCI, et le CDT. Elle est par contre entièrement gratuite pour les intéressés qui doivent seulement prendre en charge l'hébergement de leurs visiteurs. "Les enjeux sont importants, au regard de l'image diffusée par le Périgord auprès des touristes, souligne la présidente. Nous sommes dans une région qui vit essentiellement de ses visiteurs. Ici, les gens viennent chercher un art de vivre, ce qui passe obligatoirement par un accueil de qualité, une grande table et un bon lit. Il est donc important que les Logis soient en quelque sorte les représentants de cette réputation, à travers un ensemble cohérent de prestations, une vue identique pour tous."
Un état d'esprit
Pour les 65 Logis du Périgord, il s'agit d'aller plus loin que le simple cahier des
charges imposé par leur association. Autrement dit, développer un 'esprit' nouveau et
performant, en faisant plus et mieux pour ceux qui leur rendent visite. Les efforts
devront porter notamment sur l'accueil téléphonique et la mise en valeur de l'existant,
locaux, cuisine, extérieurs, etc. "Comprenons-nous bien, martèle Jacqueline
Leymarie, il n'y a pas pour nous (responsables de l'association et partenaires) de
petits ou de grands Logis, mais tout simplement des bons et des mauvais." Au
final, l'audit permettra de faire un bilan, des études détaillées, et des réunions
d'appréciation, avec discussions, mises au point et améliorations. "La visite du
'client mystère' n'est pas notre seule action, souligne Régis Halbert, responsable
du secteur hôtellerie à la CCI périgourdine. L'audit est détaillé sur chaque
point, permettant de dégager un profil type du Logis de la Dordogne. Nous sortirons
ensuite, avec chaque établissement, les aspects positifs et négatifs afin d'engager
ultérieurement toutes les actions utiles pour améliorer encore la prestation."
Jacqueline Leymarie explique : "L'objectif est de mieux cerner le
classement de nos Logis, mais aussi de leur permettre d'avancer à tous les niveaux."
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L'HÔTELLERIE n° 2703 Hebdo 1er Février 2001
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