Vittel
En 1999, Perrier Vittel avait annoncé qu'il souhaitait vendre les pôles thermaux de Vittel et Contrexéville. Le Club Méditerranée s'est porté acquéreur des bâtiments qu'il occupe à Vittel depuis une trentaine d'années.
Si les acquisitions du Club Med ont été rassurantes pour le devenir
de Vittel (établissement ci-dessus), c'est encore l'incertitude en ce
qui concerne Contrexéville.
Perrier Vittel France, qui cherche à se recentrer sur son cœur de métier - l'embouteillage de l'eau -, s'est séparé, au fil des années, de ses activités annexes dans la ville vosgienne de Vittel. Les thermes sont à vendre, comme l'étaient les équipements loués au Club Med depuis 28 ans. Une promesse de vente a été rendue publique fin octobre : le Club Med va devenir propriétaire des trois établissements qu'il occupait - Le Grand Hôtel, L'Ermitage et le Vittel Palace -, ainsi que de l'hôtel La Tuilerie et de plusieurs villas appelées à devenir des centres d'accueil de séminaires. Cette décision met fin à plusieurs années d'incertitude sur le devenir de ces établissements et sur l'investissement du Club Med à Vittel. Malgré de lourds investissements (6 MF en 1998), la rumeur courait régulièrement que le Club Med s'apprêtait à quitter la ville vosgienne, le groupe Accor ayant été plusieurs fois cité pour prendre la relève. Avec l'annonce de l'accord de cession, le Club Med affirme au contraire qu'il entend poursuivre son activité à Vittel, pour "donner à la station de nouveaux atouts afin de renforcer son image de site touristique et sportif de référence en France". Pour autant, il ne semble pas que des travaux soient immédiatement programmés au 'village'. Selon les termes de la promesse de vente, le groupe Perrier Vittel conservera la propriété des terrains non bâtis. Il continuera également à en effectuer l'entretien, et à assurer la protection des nappes phréatiques.
Toujours l'incertitude pour Contrexéville
Perrier Vittel cherche encore des acquéreurs pour les trois hôtels et le casino de
Contrexéville, ainsi que pour les installations thermales des deux cités vosgiennes. La
stratégie de vente du groupe a évolué ces derniers mois, devant la difficulté de
vendre l'ensemble des établissements en un seul paquet. Une première date butoir avait
été fixée au 29 février 2000, puis repoussée au 30 octobre. Plusieurs repreneurs
avaient été annoncés (Accor, le groupe Barrière, La Chaîne Thermale) mais rien n'a
été signé avant la fin de l'année 2000. La vente de certains établissements au Club
Med montre que Perrier Vittel a finalement décidé de se séparer de ses biens au coup
par coup. Si les acquisitions du Club Med ont été rassurantes pour le devenir de Vittel,
c'est encore l'incertitude en ce qui concerne Contrexéville. Pourtant, les hôtels du
groupe Perrier Vittel continuent à travailler normalement. "Il faut continuer
coûte que coûte, explique Patrice Paris, directeur de l'un des seuls hôtels ouverts
en hiver. L'établissement, les rumeurs, c'est une chose. Mais je crois surtout qu'il
faut faire un travail de fond sur l'image du thermalisme. Au fil des ans, notre clientèle
a considérablement changé. Ici, plus de 80 % des gens viennent pour des prestations de
remise en forme et de confort, non-remboursées par la Sécurité sociale. Nous
connaissons un vrai déficit d'image à Contrexéville. Alors qu'un groupe industriel
comme Nestlé veut se débarrasser de certaines activités, c'est peut-être une chance
pour la ville qui pourrait ainsi avoir affaire à des développeurs qui soient vraiment
des gens du métier."
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L'HÔTELLERIE n° 2700 Hebdo 11 Janvier 2001
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