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Umih 24

Jean-Michel Carrigou démissionne

Le départ du président Jean-Michel Carrigou met un terme à vingt ans de syndicalisme offensif. Le président de la fédération périgourdine s'était pourtant très fortement investi, tant sur le plan local que national au sein de la FNIH puis de l'Umih ces dernières années. Aujourd'hui, il décide de quitter le syndicalisme

A 57 ans, Jean-Michel Carrigou, hôtelier sarladais, fait les comptes des responsabilités qu'il vient volontairement d'abandonner. "Je n'ai plus qu'une seule fonction officielle. A ma grande surprise, je viens d'être reconduit pour 5 ans dans ma mission de conseiller national du tourisme." Président départemental de la fédération (aujourd'hui l'Umih) pendant 16 ans, membre du bureau national de la branche restauration, Jean-Michel Carrigou est un homme engagé. Au cours de ses mandats, il a toujours cherché à renforcer les liens entre la profession et les institutions. A la chambre de commerce de Périgueux, il préside la commission du tourisme, tout comme à la CRCI d'Aquitaine. Il a aussi conduit pendant 14 ans les destinées de l'association locale des commerçants. Et les loisirs dans tout cela ? Il préside le club de rugby sarladais. "Plus quelques autres fonctions annexes, que je laisse aussi à mes successeurs", détaille l'intéressé. Son successeur à la présidence départementale de l'Umih, sera désigné par le conseil d'administration en début d'année. Il devrait en toute logique se nommer Jean-Luc Bousquet (Hôtel des Roches aux Eyzies), président délégué depuis deux ans. "C'est un exemple professionnel pour tous, reconnaît le démissionnaire. Il a des responsabilités au Club hôtelier de Sarlat, et connaît tous les dossiers sur le bout des doigts."
A l'heure des bilans, Jean-Michel Carrigou fait les comptes de ses souvenirs et des actions menées à la tête de la fédération périgourdine. Prenant la suite de Jean Ducourtieux, il a réussi à créer une véritable unité syndicale. Un défi peu évident à relever sur un département composé de points forts (Périgueux, Bergerac, Sarlat...), et très différents.

Le Saint Albert à vendre
Avec près de 400 adhérents, l'Umih 24 représente une part conséquente des professionnels de la zone. "Ce qui compte c'est de gérer avec le même souci, des petits bistrots de campagne et les plus grands noms du métier, puisque sur notre territoire nous comptons des gens comme Régis Bulot (Patron des Relais & Châteaux) ou Roland Mazère (2 étoiles au Guide Rouge)", insiste l'ancien président. Aujourd'hui, Jean-Michel Carrigou a décidé de prendre de la distance avec le syndicalisme, il continuera à s'impliquer dans ses établissements, Le Saint-Albert (ouvert il y a 105 ans) et Le Montaigne, en attendant de trouver un repreneur. Jean-Michel Carrigou commercialise 55 chambres en 2 étoiles, et un restaurant réputé pour sa cuisine. L'affaire est dirigée en SA, elle affiche un CA de 8,50 MF et emploie 24 personnes. "Aujourd'hui, je cherche à négocier et je suis ouvert à toutes propositions pour la succession. Mes enfants ne sont pas intéressés, je peux donc vendre ou en céder l'exploitation." Et si Jean-Michel Carrigou trouve son bonheur, il risque bien de consacrer plus de temps à la politique. Déjà conseiller municipal chargé du tourisme, il lui faudra attendre les prochaines élections pour savoir s'il peut une nouvelle fois s'engager plus en avant.


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L'HÔTELLERIE n° 2700 Hebdo 11 Janvier 2001


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