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McDonald's

Grève boulevard Saint-Germain à Paris

A l'approche des fêtes de fin d'année, plusieurs équipiers et hôtesses ont décidé de se mettre en grève au sein de l'équipe de l'unité du boulevard Saint-Germain. Ils attendent davantage de considération de la part de leur employeur comme des clients, et ils souhaitent surtout obtenir une prime de Noël.

 
Les employés en colère bloquaient l'accès à l'intérieur du restaurant.

Lundi matin, les employés du restaurant McDonald's du boulevard Saint-Germain, ont entamé leur 5e jour de grève. Depuis le jeudi 14 décembre, près d'une vingtaine de salariés (principalement des équipiers et des hôtesses), sur les 70 employés que compte l'unité, occupent jour et nuit la salle du fast-food, bloquant ainsi toute activité. "Mise en place d'un accord de participation, octroi d'une prime de fin d'année, le remboursement intégral des frais de taxi après 23 h 30", figurent parmi les autres revendications résumées sur un tract. Des affiches collées sur la vitrine attirent l'attention des passants, et certains n'hésitent pas à signer la pétition et à glisser quelques pièces de monnaie dans une boîte en carton. Plus d'une cinquantaine de feuilles recouvertes de signatures témoignent de leur solidarité.
"Nous réclamons une véritable évolution de carrière dans l'entreprise et l'amélioration de nos conditions de travail", explique Jean-Claude Rilcy, délégué syndical à la fédération CGT commerce distribution et services, dont les membres dénoncent également une "discrimination syndicale au regard des adhérents d'autres syndicats plus rapidement promus au sein de l'entreprise", selon Joselito Exeli, responsable de zone.

Négociations salariales
Dans le restaurant, c'est le calme plat, troublé seulement par les allées et venues des responsables de McDonald's France (qui gèrent les 65 restaurants détenus en propre par l'enseigne sur l'Ile-de-France, dont celui du boulevard Saint-Germain) sont en négociation avec les délégués syndicaux. Derrière les caisses, quelques salariées non-grévistes sont en poste. "L'ensemble de ces revendications faisait partie des dernières négociations salariales conclues le 26 janvier 2000. Et elles seront au programme des prochaines discussions avec l'ensemble des organisations syndicales prévues le 22 décembre", explique William Harnieh, le gérant. Par exemple, la prise en compte du temps de l'habillage dans le temps de travail, revendiquée par les grévistes, devrait notamment être abordée. "Nous avons un contrat de participation au sein de l'entreprise, mais il est exact qu'il n'y a pas eu cette année de prime de participation, tout simplement parce que le bénéfice était insuffisant pour permettre légalement son versement", poursuit Marc Drillon, manager des ressources humaines au sein du groupe.
Les équipiers et les hôtesses en colère ont donc peu de chance d'obtenir satisfaction avant la signature de nouveaux accords globaux par les organisations syndicales. Même s'ils se sont dits prêts à poursuivre leur action. L'enjeu le plus immédiat concernait, lundi, la rémunération des jours de grève.
Du côté de la direction de McDo France, Philippe Labbé suit le dossier de très près. "Nous cherchons avant tout à établir un dialogue constructif et comptons bien y arriver rapidement", précise le directeur général.
L. Anastassion


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L'HÔTELLERIE n° 2697 Hebdo 21 Décembre 2000


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