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Bretagne

L'union des stations

Le conseil régional de Bretagne décide de soutenir l'Association stations nouvelle vague. Cette dernière, constituée en 1992 et réunissant quatre stations balnéaires, devrait intégrer une quinzaine de nouveaux membres d'ici à 2001. L'objectif de ce réseau est notamment de développer la fréquentation en toutes saisons.


La Région opte donc pour ce concept et invite d'autres stations à rejoindre le mouvement.

Le bilan de la saison dans sa globalité (incluant l'avant et l'arrière-saison) n'étant pas bon, l'heure est à l'union sacrée chez les professionnels bretons du tourisme. Il s'agit de rebondir sans tarder. Conscient de son rôle de catalyseur, le conseil régional a réuni récemment les 52 stations balnéaires de Bretagne afin de leur présenter sa politique. La Région souhaite en effet renforcer l'offre littorale en s'appuyant sur l'Association stations nouvelle vague. Celle-ci invite de fait les communes concernées à se regrouper au sein de cette structure. Officiellement constitué en 1992, ce groupement comprend seulement quatre stations balnéaires "mais devrait, à l'horizon 2001 et grâce à l'engagement de la Région, s'élargir à une quinzaine de stations. Ce qui aurait le mérite de la représentativité", souligne justement Claudie Dersoir, animatrice de l'association, en charge de son développement depuis juillet 2000. Les quatre villes en question sont Arzon pour le Morbihan, Fouesnant pour le Finistère, et enfin Perros-Guirec et Saint-Quay-Portrieux pour les Côtes d'Armor. Mais d'ores et déjà, quatre nouvelles prétendantes devraient rejoindre le groupe dans les semaines à venir : Crozon, Trébeurden, Plougonvelin et Nevez.
Cette association existe en fait depuis 1990, date à laquelle quatre communes (à l'époque avec Quiberon mais sans Saint-Quay) décident d'unir leurs efforts afin d'assurer une promotion commune sur les salons. Deux ans plus tard, l'association se dote d'une charte, donnant ses lettres de noblesse à l'entité 'station balnéaire'. Pour y adhérer, une commune, située bien évidemment sur le littoral breton, doit offrir un minimum de 1 000 lits commercialisables, salarier un directeur de station, organisateur de l'activité touristique, disposer d'un accueil permanent en anglais à l'office de tourisme, etc. Au total, la charte comporte une vingtaine de points. L'objectif de ce réseau vise à la constitution d'un lieu d'échange d'informations et de compétences, à une promotion et commercialisation commune, à la création de diverses animations, et surtout au développement de la fréquentation touristique en toutes saisons. "C'est un point-clé des objectifs de l'association, souligne Claudie Dersoir. La hausse de la fréquentation reste difficile à chiffrer, mais nous savons d'ores et déjà que les retours sur salons sont très bons avec une importante demande d'information. La pertinence de nos animations spécifiques, comme le festival 'Place aux mômes', permet également d'attirer du monde." Aujourd'hui, l'association travaille pour développer ses animations au-delà de la période juillet-août.

Les hôteliers concernés

Malgré de bons résultats, Stations nouvelle vague "manque de notoriété, et pour inverser la tendance, nous devons être plus nombreux", précise l'animatrice La Région opte donc pour ce concept et invite d'autres stations à rejoindre le mouvement. Le développement du réseau passe par un plan d'actions intéressant l'ensemble des acteurs touristiques, hôteliers compris. En matière d'aménagement et d'équipement des stations, l'association insiste par exemple sur la qualité des hébergements touristiques. "Nous souhaitons notamment développer les labels. Par ailleurs, une aide à la réhabilitation des hôtels, afin de leur permettre un accueil en toutes saisons, pourrait être dispensée par le conseil régional. Tout ceci est encore à l'étude et je pense que cela se ferait au cas par cas et selon la spécificité de chaque station", poursuit Claudie Dersoir. Les hôteliers, à l'instar des autres acteurs du tourisme, seront également concernés par l'accueil, point capital, s'il en faut, d'une station littorale. Ici aussi il faudra s'investir afin d'assurer un accueil de qualité tout au long de l'année, "ce qui n'est pas sans poser un problème pour les hôteliers, notamment en matière de personnel. Des compensations ou des aides de la Région dans ce domaine ? C'est à voir". En ce qui concerne la promotion, autre volet du plan d'action, Stations nouvelle vague devrait définir divers plans marketing (cibles de clientèles prioritaires, promotion sur ces marchés...) et monter notamment du produit "court séjour en dehors de la période estivale. Nous allons faire des propositions à nos clients avec des forfaits attrayants nuit d'hôtel, demi-pension... Les gens aiment leur liberté d'action, il ne faut pas les enfermer dans un package strict".
Financièrement parlant, outre la participation des stations, la Région devrait s'investir pleinement. Quelque 3 MF seront consacrés cette année aux diagnostics et investissements réalisés dans les stations. Le Comité régional du tourisme devrait lui aussi épauler l'association en l'intégrant dans ses campagnes de promotion, sur les salons... Une campagne d'affichage pourrait voir le jour au printemps, et un changement de logo devrait intervenir avant la prochaine saison.
O. Marie


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L'HÔTELLERIE n° 2696 Hebdo 14 Décembre 2000


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