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Disneyland Paris

Fréquentation hôtelière en hausse

Malgré les mauvaises conditions climatiques, les hôtels du parc d'attractions ont fait le plein atteignant les 82,9 % d'occupation. Autre bonne nouvelle : les clients ont globalement dépensé davantage.

Le second parc, dont la construction avoisine les 4 milliards de francs, sera accessible au public dès le printemps 2002

La tempête du 26 décembre 1999 a soufflé sacrément fort du côté de Marne-la-Vallée. Euro Disneyland SCA, la société qui exploite le parc d'attractions Disneyland Paris, en sait quelque chose. "Nous avons effectivement perdu près de 100 000 visiteurs durant la dernière semaine de décembre", explique Jay Rasulo, le nouveau p.-d.g. de la compagnie. Une chute sensible qui, bien sûr, a lourdement pesé sur la fréquentation annuelle du site. Au terme de son année fiscale 2000 (close le 30 septembre dernier), le parc à thème a d'ailleurs accueilli seulement 12 millions de visiteurs contre 12,5 millions de visiteurs un an auparavant. A cette première déconvenue s'est également adjointe la fermeture du ranch Davy Crockett durant près de quatre mois, réduisant la capacité hôtelière du royaume de Mickey d'environ 10 % (500 chambres).

Plate-forme de commerce électronique
Autant d'éléments difficiles qui auraient pu avoir un impact négatif sur les résultats annuels d'Euro Disney. La société est néanmoins parvenue à inverser la tendance, réalisant un bon exercice 2000 avec un bénéfice net en hausse de 64 % à 38,7 millions d'euros (254 millions de francs). S'ils sont certes venus moins nombreux, les touristes et les vacanciers ont en fait dépensé davantage.
Les dépenses par visiteurs dans le parc ont ainsi progressé en moyenne de 6,1 % concernant les marchandises, de 4,5 % en restauration, tandis que le billet d'entrée augmentait lui de 2,4 %. Au bout du compte, l'activité du parc s'est donc stabilisée (hors remboursement d'assurances pour pertes d'exploitation) à 3 014 millions de francs.
En revanche, le chiffre d'affaires des hôtels et de Disney Village a, explosé atteignant les 2 429 millions de francs, soit une hausse de 5,2 % par rapport à l'année précédente. Les cinq établissements hôteliers de Disneyland ont effectivement fait un tabac affichant un taux d'occupation moyen de 82,9 %. Mais, mieux encore ! Les dépenses totales par chambre se sont améliorées de 3,2 % à 1 200 francs (montant TTC par jour, comprenant le prix de la chambre et les achats en restauration et marchandises).
Une croissance de l'activité qui, accompagnée d'une augmentation modérée des charges d'exploitation (3,9 %) et d'une réduction du crédit-bail, a débouché sur un bond en avant du résultat courant de 77 % à 37,5 millions d'euros. Reste que les choses ne devraient pas s'arrêter là dans les années à venir. Le patron d'Euro Disneyland SCA s'est en effet montré particulièrement optimiste quant à l'évolution de la société.

1 500 chambres supplémentaires
"Tous nos indicateurs sont positifs. Nous sommes très confiants dans notre stratégie à long terme", a-t-il souligné. A commencer pour la saison 2001 qui verra le jour d'une nouvelle animation sur le thème du cirque, baptisée Toon Circus. A noter également le lancement d'une plate-forme de commerce électronique permettant d'effectuer des réservations en ligne. Sans oublier l'extension de la formule FastPass à deux nouvelles attractions. Ce système de réservations ayant d'ores et déjà débouché sur une réduction d'environ 45 % du délai moyen d'attente pour Space Moutain, Indiana Jones, et le Temple du Péril.
A long terme, Jay Rasulo ne se fait plus de souci, tablant sur le succès du second parc à thème (coût 4 milliards de francs) qui devrait être opérationnel pour le printemps 2002. "Cela va nous permettre de voir très vite la fréquentation grimper à 17 millions de visiteurs", a déclaré le patron d'Euro Disney. Sans oublier que cette ouverture s'accompagnera d'une nouvelle tranche de développement hôtelier. 1 500 chambres supplémentaires vont en effet voir le jour d'ici l'été 2003. Ces dernières, situées à 5 minutes des parcs et réparties entre trois à cinq nouveaux hôtels de catégories différentes, seront confiées à des groupes hôteliers. Un premier contrat pour un établissement de 400 chambres est d'ailleurs actuellement en cours de signature.
C. Cosson

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L'HÔTELLERIE n° 2693 Hebdo 23 Novembre 2000