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Croisières méditerranéennes

Nice veut investir pour contrer Marseille

Quand certains élus en appellent à l'arbitrage de l'Etat, les hôteliers niçois travaillent à ce que Nice devienne une tête de ligne des croisières méditerranéennes et non une simple escale. Tous les Niçois ne sont pas du même avis, mais les hôteliers insistent, les Marseillais sont sur les rangs, et les enjeux pour l'hôtellerie-restauration sont de taille. Un dossier qui n'a pas fini de faire des remous.

 


Le port de Nice souhaite développer son activité croisière.

L'intérêt de la clientèle de croisière ne fait plus l'ombre d'un doute vis-à-vis de multiples secteurs économiques et dans tout le département. C'est ce qu'a exposé récemment Michel Tschann, porte-parole du Syndicat des hôteliers niçois, dans sa lettre au président de la chambre de commerce. "Nous sommes très demandeurs, c'est vrai, reprend Jean-Paul Cordero, président du syndicat hôtelier, mais il ne faudrait pas considérer que la croisière est une demande strictement hôtelière. Car les efforts fournis profiteront à l'ensemble de l'économie locale." En cette année de débat pour le projet Nice Port Neuf, la répartition des efforts est un sujet ardu, mais l'officialisation même du projet l'est plus encore. Le budget prévu est de 600 MF - que se partageraient le conseil général, la CCI et la ville de Nice.

De nombreuses inquiétudes
Mais, les élus communistes de la ville, du département, et de la région, ont fait part de leurs inquiétudes au sujet du projet d'extension du port au ministre de l'Equipement, Jean-Claude Gayssot. Ils déplorent que les élus ne disposent pas "d'informations accessibles" et protestent contre l'opacité "qui accompagne la mise en œuvre." Ils considèrent que ces pratiques sont "incompatibles avec l'exercice de la démocratie" et s'inquiètent du "forcing effectué pour faire passer ce projet dans le cadre du contrat de plan".
Des craintes motivées par le coût de la réalisation qui "devra être supporté par tous et ne profitera qu'à quelques-uns". Une remarque qui suscite une réaction immédiate de Jean-René Garnier, préfet des Alpes-Maritimes : "Si nous ratons le coche, les croisières iront à Marseille." Les études commandées par la CCI donnent des indications sur ce que dépensent réellement les passagers à terre. On estime ainsi qu'un croisiériste en transit à Nice laisse en moyenne 330 F par jour, dont 140 F en shopping, 110 F en excursion, 40 F en restauration, et 40 F en frais divers (visites, transports...). Dans 63 % des cas, le programme de leur excursion emmène ces touristes à Monaco. En général, l'escale ne dure pas plus de 7 heures, il reste donc peu de temps pour visiter Nice. Toutes les données changent si la personne embarque à Nice. Un croisiériste dépense alors 850 F en moyenne, dont des frais majorés en
restauration (230 F) et en transports, plus une nuit d'hôtel. Si 72 % des passagers embarquant à Nice arrivent le jour même, 15 % viennent la veille, et 13 % séjournent plus de deux jours. A titre de comparaison, à Cannes, dans la même configuration, un nombre supérieur de croisiéristes (34 %) séjourne avant d'embarquer. La capitale des Alpes-Maritimes a donc quelques efforts à faire.

Sondage sur 16 hôtels du littoral (06)

Nuitées

Chiffre d'affaires global (en F)

1997

6 132

1 009 040

1998

    8 042

1 468 667

1999

10 187

2 481 283

 

Nationalités des croisiéristes
Américains, Russes, Britanniques, Scandinaves, Italiens, Français, Suisses, Canadiens, Polonais

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L'HÔTELLERIE n° 2692 Hebdo 16 Novembre 2000


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