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Haute-Garonne

L'euro est arrivé

Pendant la saison estivale, la CCI de Toulouse et la trésorerie générale ont proposé à 24 commerçants de Luchon, carrefour touristique de la Haute-Garonne, de participer à une campagne de sensibilisation à l'euro. Un test pratique avant janvier 2002.

 


Alain Artero, conseiller tourisme à la CCI de Toulouse.

Alain Artero, conseiller tourisme à la chambre de commerce et d'industrie de Toulouse, dresse aujourd'hui le bilan de l'opération sur l'euro, menée au cours de l'été en partenariat avec la trésorerie générale. 24 hôtels, restaurants, cafés et une discothèque avaient répondu à la proposition de la CCI, sur un potentiel de 122 entreprises de tourisme ressortissantes de la chambre de commerce.
Les commerçants (notons que la plupart sont déjà équipés d'un terminal point de vente compatible avec l'euro) s'engageaient à respecter une charte : accepter au moins un mode de paiement en euros, respecter les règles de conversion, faire le double affichage, informer la clientèle et former le personnel. Chaque établissement s'est vu également remettre un kit composé d'un dépliant, d'une affiche explicative, de vitrophanies signalant l'acceptation des paiements en euros, et d'un guide complet. Le tout adressé via le ministère de l'Economie. De son côté, la chambre de commerce a pris en charge la traduction des menus et des cartes des vins en anglais et en espagnol avec le double affichage. "On s'est donné les moyens de faciliter la consommation. Les trois cantons de Saint-Béat, Saint-Bertrand-de-Comminges, et Bagnères-de-Luchon nous ont servis de site test, car ils sont situés à la frontière espagnole", explique Alain Artero.

Un engouement pour les mets en 3 langues
Pourtant, malgré un investissement pour la CCI de l'ordre de 60 000 à 80 000 F, des réunions d'information destinées aux commerçants, la distribution d'un dépliant tiré à 40 000 exemplaires sur les aires d'autoroute (aires du Lauragais, du Comminges, des Olivetins à Saint-Bertrand-de-Comminges), et les points accueil, les règlements en euros ont été marginaux. Aucune répercussion notable sur le chiffre d'affaires. "Les clients parlent un peu de l'euro lorsqu'ils découvrent sur leur facture le montant en francs et en euros, mais aucun ne m'a demandé de régler en euros. Je viens de recevoir deux règlements en euros qui me viennent de l'étranger pour une réservation de groupes, mais je crois que le public attend le passage obligatoire à la monnaie unique. Pour l'heure, il n'est pas attentionné. Les mentalités bougeront quand la monnaie commencera à circuler. Pour l'instant, cela reste flou", estime Sylvie Chevalier de l'Hôtel Corneille à Bagnères-de-Luchon. "La traduction des menus a eu un tout autre impact, c'est un gain de temps pour les commandes", explique José-Manuel de Oliva, gérant de l'Hôtel François 1er. Même constat au Bar du Soleil où le responsable, Alain Rebonato, a pu réaliser, malgré cet exercice pratique, que l'euro n'est pas en marche : "Nous recevons beaucoup d'Espagnols, de Hollandais et d'Allemands, et il est clair que l'euro n'a pas démarré. En revanche, la traduction de la carte a permis que la clientèle se sente plus rassurée." D'autres, comme Laurent Deymier du restaurant Les caprices d'Etigny, en plein centre de Luchon, ont essayé de prendre le train en marche, déçus que l'opération ait été lancée un peu tardivement : "Pour moi, l'opération a été mise en place au moment où la saison avec les thermes avait déjà démarré. On est passé au travers. Fin juin, on n'a plus le temps de s'organiser, les thermes ouvrant le 1er avril. En fait durant la saison estivale, j'ai encaissé seulement deux règlements en euros par carte bancaire. L'euro c'est un peu loin."


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L'HÔTELLERIE n° 2692 Hebdo 16 Novembre 2000


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