Actualités

Courrier des lecteurs
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Rubrique animée par Pascale Carbillet.
pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr

Ça va mieux en le disant

Devrons-nous faire du libre-service ?

Propriétaire et exploitante d'un petit hôtel-restaurant de 16 chambres que j'exploite depuis une douzaine d'années, je voudrais aborder un problème sérieux qui va s'aggraver dans les prochaines années : la réduction du temps de travail.
Oui ! C'est très bien pour eux : nos employés travaillent de moins en moins avec le même salaire (ce qui correspond en fait à une augmentation !). La loi sur la réduction du temps de travail devra s'appliquer pour mon entreprise au 1er janvier 2002, sur la base de 39 heures (?) au lieu de 43 heures actuellement.
Le problème va donc se poser de la manière suivante :
pour la cuisine, devrons-nous acheter des produits préparés à l'avance ou supprimer le nettoyage des locaux alors que la réglementation sur l'hygiène est très contraignante ?
Pour la salle, devrons-nous réduire les plages horaires du service (nous ferons moins de couverts) ou alors, comme pour la cuisine, supprimer des tâches de nettoyage pourtant bien indispensables pour avoir une salle irréprochable ?
Car, je pense que peu d'établissements pourront embaucher du personnel supplémentaire en raison du manque de candidats potentiels d'une part, et de l'excès de charges salariales d'autre part.
Devrons-nous nous convertir au libre-service quitte à perdre notre identité ?
S'adapter dans l'amélioration, oui !
S'adapter dans la médiocrité, non !

P.M. de Bourges

Où trouver des fleurs comestibles ?

Je suis à la recherche de fleurs comestibles pour agrémenter ma cuisine, mais je n'arrive pas à trouver des fournisseurs. Pourriez-vous m'en indiquer quelques-uns ? (D.M. de Créteil)

Les producteurs de fleurs comestibles vous en proposeront un large éventail, lesquelles poussent peut-être déjà dans votre jardin !
Et si vous êtes en ville, vous pourrez vous en procurer auprès des producteurs suivants :
* Meingwen Armor Services
(produits commercialisés sous la marque Hotgame)
Bel-Air
29670 Taulé
Tél. : 02 98 67 86 01
Fax : 02 98 79 00 86

* La Ferme de Gally
Route de Saint-Cyr-l'Ecole
78210 Saint-Cyr-l'Ecole
Tél. : 01 34 60 63 30
Fax : 01 30 58 03 00

La plupart des cultivateurs de fleurs distribuent également leurs productions par l'intermédiaire de grossistes qui se trouvent, pour l'essentiel, sur le marché de Rungis. Voici quelques adresses de fournisseurs grossistes qui pourront répondre à votre demande.

* Paris Select
6, rue d'Agen
Bâtiment A2, Fruitleg 579
94591 Rungis
Tél. : 01 41 73 13 10
Fax : 01 46 87 57 72

* Jean-Claude Butet
32, rue d'Anger
Fruitleg 707

94584 Rungis
Tél. : 01 46 87 06 42
Fax : 01 46 87 88 24

Legichr 2001 pour connaître tout ce qui concerne le droit des CHR

Je souhaiterais avoir des renseignements pour la mise aux normes d'un hôtel 2 étoiles. En effet, nous envisageons de reprendre une affaire, et nous voudrions connaître les modifications à apporter, sachant que celui-ci est classé pour le moment 1 étoile. Etant nouveau dans le domaine de l'hôtellerie, pourriez-vous nous indiquer un ouvrage qui pourrait nous conseiller ? (R.B. de Châteaudun)

Je vous conseille de vous procurer l'ouvrage Legichr aux éditions Excelsior Diffusion qui aborde tous les problèmes juridiques relatifs aux cafés, hôtels, restaurants, et qui consacre un chapitre aux normes de classement des hôtels, et donne le descriptif des aménagements à respecter selon le classement que vous désirez obtenir pour votre établissement.
En raison de votre inexpérience dans ce secteur d'activité, je ne saurais trop vous recommander cette lecture. En effet, ce livre traite autant des questions d'ordre social, fiscal, mais aussi des règles de sécurité, de la législation propre aux hôteliers, restaurateurs et cafetiers, ainsi que des principaux problèmes que les professionnels des CHR peuvent rencontrer lors de l'exercice de leur profession.
Si en raison de l'ampleur du sujet, il ne peut être exhaustif sur tous les thèmes abordés, il n'en constitue pas moins une bonne base de références. C'est un ouvrage très complet qui permet de s'y retrouver dans les méandres de la législation grâce à un répertoire alphabétique. L'un des gros avantages de cet ouvrage est sa mise à jour régulière, une fois par an. La dernière parution de ce livre est récente, puisqu'elle vient de sortir, il s'agit de l'édition 2001.

Vous pouvez vous procurer cet ouvrage aux coordonnées suivantes :
Editions BPI
Espace Clichy
38, rue Mozart
92587 Clichy CEDEX
Tél. : 01 41 40 81 46
Fax : 01 41 40 81 41

L'armistice

Samedi 11 novembre

Le 11 novembre est un jour férié ordinaire, ce qui veut dire que le Code du travail ne prévoit rien pour ce jour, qui peut être non seulement travaillé, et ce, sans aucune majoration de salaire. Les repos ou majorations de salaire pour les jours fériés ordinaires sont prévus par les conventions collectives, usages, contrats de travail...
La convention collective des CHR du 30 avril 1997 a instauré le principe de 3 jours fériés en plus du 1er mai.
Mais tous les salariés des CHR ne bénéficient pas automatiquement de ces jours fériés supplémentaires.
En effet, dans les établissements permanents, ne peuvent prétendre à ces trois jours supplémentaires que les salariés qui ont un an d'ancienneté dans l'entreprise. Cette condition d'ancienneté s'apprécie par rapport à la date d'anniversaire de la convention collective, c'est-à-dire au 8 décembre.
Quant aux travailleurs saisonniers, ils doivent eux aussi remplir des conditions d'ancienneté qui s'apprécient différemment, et le nombre de jours fériés ordinaires auxquels ils ont droit va dépendre de la durée d'ouverture de l'établissement.

Pour pouvoir bénéficier de jours fériés supplémentaires, les salariés saisonniers doivent avoir effectué deux saisons consécutives chez un même employeur. Si l'établissement saisonnier est ouvert moins de 4 mois, le salarié n'a droit qu'à un jour férié ordinaire (en plus du 1er mai) ; si la période d'ouverture est comprise entre 4 et 9 mois, ils ont droit à 2 jours fériés en plus du 1er mai.
Nous rappelons à nos lecteurs que les principes institués par la convention collective des CHR constituent des minima. Il est évident que si les salariés bénéficiaient déjà des 10 jours fériés ordinaires avant la mise en place de la convention collective, cela constitue des avantages acquis qu'ils doivent conserver.
C'est l'employeur qui choisit les trois jours fériés qu'il va accorder parmi les 10 prévus par le Code du travail (1er janvier, lundi de Pâques, 8 mai, Ascension, lundi de Pentecôte, 14 juillet, 15 août, 1er novembre, 11 novembre, et Noël). La convention accordant une grande liberté à l'employeur quant à la mise en place des jours fériés, cette liberté ne doit pas conduire à la suppression de ces jours.
C'est seulement dans le cas où l'activité de l'établissement nécessite la présence des salariés, pendant les jours fériés retenus, que le salarié devra bénéficier d'une journée de compensation.

La convention collective des CHR ne prévoit pas de prime d'ancienneté

J'ai 54 ans et je suis rentrée dans un hôtel 2 étoiles aux environs de Lyon en mars 1996. Je voudrais savoir à partir de quelle date ai-je droit à la prime d'ancienneté et comment se calcule-t-elle ? Peut-on récupérer les primes s'il y en a ? Je vous remercie d'avance. (M.L. de Lyon)

Le Code du travail ne prévoit pas l'octroi d'une telle prime pour les salariés qui ont une certaine ancienneté. Une prime d'ancienneté résulte soit du contrat de travail, soit de la convention collective ou d'un usage dans l'entreprise. La convention collective des CHR du 30 avril 1997 n'a pas instauré de prime d'ancienneté.
Ce principe n'est pas tout à fait vrai. En effet, la convention avait prévu initialement, pour les salariés classés au plus bas de la grille de classification, c'est-à-dire à l'échelon 1 du niveau I, qui justifiaient de 3 ans de service continu dans une même entreprise, qu'ils devaient bénéficier à l'issue de cette période d'un échelon supplémentaire. A l'époque, le salaire minimal de l'échelon 1 niveau I était de 37,91 F de l'heure (soit le taux du Smic en vigueur) et de 38,20 F pour l'échelon 2. Le salarié devait, trois ans après la date de signature de la convention, soit le 30 avril 2000, bénéficier d'un échelon supplémentaire, c'est-à-dire passer à l'échelon 2 qui est fixé à 38,20 F de l'heure. Cependant, la grille de classification n'a jamais été réévaluée entre les partenaires sociaux, et tous les minima posés par la grille jusqu'au niveau III échelon 2 ont été rattrapés par le Smic qui est de 42,02 F à l'heure actuelle. Ce qui représente le salaire minimum obligatoire. La seule disposition qui prenait en compte l'ancienneté de certains salariés est donc obsolète faute de réactualisation de la grille de salaires et ne s'applique pas pour l'instant.
Donc, si rien n'est prévu dans votre contrat de travail et qu'il n'existe pas un tel usage dans votre entreprise, vous ne pouvez prétendre à une prime d'ancienneté. Il faut savoir qu'un salarié peut même effectuer la totalité de sa carrière dans une entreprise sans bénéficier d'aucune prime d'ancienneté.


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L'HÔTELLERIE n° 2691 Hebdo 09 Novembre 2000


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