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Manifestation
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En région

Le grand chambardement

Les restaurateurs n'ont pas attendu la manifestation du 16 octobre pour faire entendre leur voix un peu partout en région. Ils ont organisé des manifestations dont nous faisons écho chaque semaine.

Centre

Les professionnels très mobilisés

L'inauguration du Salon des métiers de bouche Mébotech et du Salon des Vins, qui se sont tenus au parc des expositions de Tours, était une occasion rêvée pour les restaurateurs de faire entendre leur mécontentement vis-à-vis de la TVA. Ils avaient en effet sous la main une pléiade d'élus pour faire passer leur message. "Les hommes politiques de tous bords, déclare Alain Levesque, président de la chambre de l'industrie hôtelière d'Indre-et-Loire, nous ont assuré de la justesse de notre dossier. Mais, dans ce pays, l'accession au pouvoir vous change un homme et un nouveau ministre piétine allégrement ses positions prises en tant que parlementaire. Le meilleur exemple en est Monsieur Fabius." Le ministre de l'Economie et des Finances était d'ailleurs un peu la vedette de cette manifestation qui a rassemblé plusieurs dizaines de professionnels. Mais hôteliers et restaurateurs ne se font guère d'illusions. "Trahis et légitimement mécontents", selon les mots d'Alain Levesque, ils souhaitent désormais aller plus loin dans la mobilisation.
J.-J. Talpin

 
Trois responsables syndicaux :
Jacques Fréalle du Loir-et-Cher,
Alain Levesque d'Indre-et-Loire,
et Bernard Quartier du Loiret.

Auvergne

Mécontentement généralisé

Environ 80 hôteliers-restaurateurs du Cantal ont manifesté en septembre, sous un gros orage et des trombes d'eau, devant l'hôtel des impôts d'Aurillac. Coiffés de toques en papier, armés de casseroles et de louches, ils se sont dirigés vers la préfecture. "On nous avait promis une réduction de la TVA de 19,6 % à 5,5 % pour la restauration traditionnelle. Et une nouvelle fois nous avons été ridiculisés", fulminait André Bouyssou, président de la Fédération des industries hôtelières du département.

Situation de plus en plus critique
"Nous sommes les dindons de la farce tant cette baisse nous avait été assurée", soulignait Thierry Perbet, président des restaurateurs du Cantal. "Cela aurait permis de soulager fortement les petites entreprises en milieu rural, de créer un nombre d'emplois substantiels qui nous fait défaut à l'heure actuelle, et de présenter des notes moins élevées aux clients."
Dans l'Allier, les professionnels ont décidé de régler leurs taxes avec des chèques rédigés sur papier libre, parfaitement légaux s'ils comportent toutes les mentions obligatoires. Ils demandent en revanche des délais de traitement relativement longs.
"Il faut des solutions. Il y a urgence, soutient Jean-Michel Chavarochette, président des Syndicats d'hôteliers-restaurateurs de Vichy et de l'Allier. La situation est de plus en plus critique. Cela défavorise gravement un secteur très porteur en matière d'emplois." En Haute-Loire, cuisiniers et restaurateurs se sont associés au mouvement de protestation lancé par l'Union professionnelle artisanale (Upa) en manifestant devant la préfecture du département pour exiger la baisse des carburants et la réduction de la TVA à 5,5 %. Dans le Puy-de-Dôme, une quinzaine de restaurateurs ont montré leur mécontentement lors des mouvements de blocus des routiers début septembre. Ils avaient organisé, au pied levé, un casse-croûte de soutien pour réclamer la baisse des carburants et aussi, bien sûr, la réduction de la TVA.
P. Boyer

Bouches-du-Rhône

Des bouchons de Marseille à Aix

Ils ont été plus de 400 à répondre à l'appel de l'Union CHR 13 le mardi 10 octobre. Dès 6 heures du matin, les premiers professionnels se retrouvaient sur le parking Métro des Pennes-Mirabeau, point de départ de l'opération escargot qui devait les mener jusqu'à la préfecture. Les bouchons ont été nombreux et le slogan de la baisse de la TVA sur la restauration a fait l'unanimité auprès des manifestants. Le président de l'Umih, André Daguin, menait cette manifestation. Il a insisté auprès du préfet sur la perte de mémoire du ministre des Finances, Laurent Fabius, qui refuse aujourd'hui une baisse de TVA sur la restauration, alors qu'il la préconisait encore voici quelques mois avant d'avoir le portefeuille des finances bien sûr... Une répétition générale pour les professionnels de la région qui, pour certains d'entre eux, sont aussi venus à Paris le 16 octobre.


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L'HÔTELLERIE n° 2688 Hebdo 19 octobre 2000


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