Corse
Le marché des croisières est actuellement en pleine expansion dans l'île de Beauté, où 230 escales sont prévues cette année dans les quatre ports de Corse-du-Sud, dont 130 à Ajaccio. L'an passé, toujours sur les mêmes ports (Ajaccio, Porto-Vecchio, Bonifacio et Propriano), 206 escales se sont réparties avec 110 331 passagers.
Ce n'est donc pas par hasard
si tout récemment était organisée, à Ajaccio, l'assemblée générale de Medcruise,
association réunissant 60 ports de croisières de Méditerranée (soit 90 % des ports
méditerranéens), dont font partie ceux de Corse-du-Sud. Depuis le début de l'aventure
"croisières" en 1994, Ajaccio veut se positionner comme escale tête de pont.
Aussi, depuis que la chambre de commerce et d'industrie de Corse-du-Sud a décidé de
jouer la carte des croisières, la fréquentation de l'île n'a cessé d'augmenter. 14
escales et 15 000 passagers supplémentaires entre 1998 et 1999 avec, au centre de cette
nouvelle activité touristique, le port d'Ajaccio. L'association Medcruise, en choisissant
la cité impériale pour l'organisation de son assemblée générale annuelle, n'a donc
fait que conforter la politique de la ville et celle de la CCI. Si l'organisation de cette
manifestation a été un vecteur de promotion particulièrement fort pour la ville,
celui-ci va renforcer la conviction de nombreux partenaires dans le développement de ce
secteur. Voilà donc une excellente promotion qui a été faite à la ville d'Ajaccio mais
aussi à la Corse. Et un excellent moyen de réaffirmer aux programmateurs d'escales
l'intérêt de l'île pour cette forme de tourisme. L'occasion enfin de donner un grand
coup de projecteur à la destination corse, tout en assurant un impact médiatique
important.
Avec 20 000 croisiéristes de plus cette année dans le sud de l'île, la Corse se
positionne comme une escale à part entière pour de nouveaux bateaux programmés en
Méditerranée. De plus, la nature même des croisières avec le pic traditionnel de mai,
juin, septembre et octobre, a assuré une avant et une arrière-saison aux professionnels
du tourisme insulaire. Enfin, si le sud de l'île participe de près à cet objectif qui
est de "vendre" la Méditerranée auprès des compagnies de croisières et de
tour-opérateurs, la ville de Bastia refuse d'être à la traîne plus longtemps. Le port
de Bastia, qui n'accueille que 4 ou 5 bateaux de croisières par an, veut relancer le
défi. Et les repérages pour la saison 2002, qui viennent d'être réalisés par la
société de croisières germanique Aida Cruises, semblent mettre Bastia sur la bonne
voie.
A. Croce
La fréquentation de l'île n'a cessé d'augmenter : 14 escales et 15 000
passagers supplémentaires entre 1998 et 1999.
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L'HÔTELLERIE n° 2686 Hebdo 05 Octobre 2000
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