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Bien mais peut mieux faire

Malgré les aléas climatiques, le premier semestre 2000 aura été favorable au tourisme régional, toujours tiré par les châteaux du Val-de- Loire. Globalement, cette saison aura été bonne pour les professionnels du tourisme.

Le bilan que vient de publier le Comité régional du tourisme et des loisirs (CRTL) laisse en effet apparaître une progression de fréquentation dans la plupart des secteurs, et en particulier dans l'hôtellerie. Ainsi, pour les six premiers mois de l'année, les hôtels de la région ont enregistré 2,8 millions d'arrivées, soit 4 % de progression par rapport à la même période en 1999, et même + 5 % pour les touristes étrangers. Le TO des hôtels progresse légèrement pour approcher les 60 % de moyenne (64 % pour les 1 étoile et 62 % pour les 4 étoiles). Les hôteliers affichent donc une mine satisfaite, même si la progression se fait essentiellement avec la clientèle étrangère, et en particulier avec les Britanniques, en progression de 7 %. Ce marché fait d'ailleurs l'objet de gros efforts de promotion par le CRTL qui a resserré son plan marketing autour de cinq pays européens. Mais la région a aussi accueilli 22 000 Japonais et 124 000 Américains, touristes dopés par des monnaies fortes et de plus en plus nombreux (+ 73 % et + 19 %). Les résultats sont moins sensibles pour les campings et les gîtes ruraux qui ont maintenu globalement leurs performances de l'an passé.

Augmenter la durée des séjours
Les grands monuments et notamment les châteaux de la vallée de la Loire demeurent les véritables centres d'attraction touristique. Ceux qui ont choisi la voie de l'animation (son et lumière, théâtre, évocations historiques) connaissent les meilleures progressions, comme à Valençay, Azay-le-Rideau ou Chambord. Pour Alain Rafesthain, président du conseil régional, le bilan est donc satisfaisant mais incomplet : "Nous avons, explique-t-il, des atouts et des faiblesses avec une perception imprécise de la région Centre et surtout des durées de séjours trop courtes." La durée moyenne des séjours est en effet inférieure à 2 jours (3 jours si l'on inclut les campings) : "Mais on peut inverser la tendance, précise François Dumon, vice-président chargé du tourisme, comme à Bourges où la manifestation des 'nuits lumière' développe les nuitées." Une satisfaction est d'ailleurs venue des 6 254 gîtes ruraux de la région dont la durée moyenne d'occupation passe de 14 à 15 semaines sur une année. La région veut "mettre le paquet" pour développer le tourisme, qui emploie déjà 30 000 personnes pour un chiffre d'affaires supérieur à 14 milliards de francs. La création de plus de 350 kilomètres d'itinéraire cyclable dans le cadre de la "Loire à vélo", l'inscription prochaine de la Loire au patrimoine mondial de l'Unesco, le développement du tourisme rural : tout cela devrait donner de nouveaux atouts au tourisme régional. Mais contrairement à d'autres régions, la saison touristique ne s'achève pas ici fin août : la Sologne, la chasse et la nature sont à l'origine d'une arrière-saison toujours forte en septembre et octobre. Mais encore faut-il que la météo soit de la partie...
J.-J. Talpin

 
Les châteaux de la Loire demeurent les véritables centres d'attraction touristique. Ici, le château de Chambord.


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L'HÔTELLERIE n° 2686 Hebdo 05 Octobre 2000


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