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Moselle

Amnéville recherche des investisseurs hôteliers

Plus de 4 millions de personnes ont fréquenté, en 1999, le centre thermal et les installations de loisirs d'Amnéville. Si la restauration a suivi l'évolution du site, l'hôtellerie demeure le maillon faible de l'ensemble, selon Jean Kiffer, le maire de la ville.

Avec une quinzaine d'équipements au sein d'un site boisé, dont une piscine olympique, un casino, un centre thermal, un zoo, une salle Galaxie de 12 000 places et, dernièrement, l'installation d'un multiplex Gaumont et d'une salle Imax, le complexe d'Amnéville est unique dans l'Est de la France. En 1999, le site a battu tous les records de fréquentation, et ce mouvement devrait encore s'amplifier si l'on regarde les nombreux projets mis en œuvre par le maire de cette petite commune de Moselle, qui compte 9 300 habitants. "L'offre hôtelière est peu à peu devenue la faiblesse du système", estime Jean Kiffer, le maire d'Amnéville, qui se dit prêt à accueillir des investisseurs hôteliers intéressés par le site. Pour le moment, le centre thermal et touristique dispose de trois hôtels, un 3 étoiles (Le Diane) et deux établissements 2 étoiles (Saint-Eloy et Orion), qui proposent globalement 150 chambres. Les hôtels sont complets du mois d'avril au mois de septembre, avec les curistes (50 %) et une clientèle professionnelle. La construction d'un hôtel de 90 chambres a par ailleurs été stoppée après un grave conflit entre le maire de la ville et le groupe Tranchant depuis 1993. Le centre thermal dispose également de deux résidences hôtelières (144 studios) largement occupées par les curistes. D'année en année, la période touristique du site s'allonge, comme le nombre et la provenance des touristes. "Le mois d'août est toujours la période la plus forte", explique Philippe Meyer, directeur de l'office de tourisme. "Mais les chiffres sont de plus en plus conséquents en aval, à partir du mois de mai. La zone de chalandise s'étend de Paris à Strasbourg, et les touristes étrangers viennent de plus en plus nombreux", poursuit-il.

Des investissements progressifs
Le site a commencé à être développé en 1974, quand le maire d'Amnéville - déjà Jean Kiffer - a décidé de mettre en valeur une surface boisée de 500 hectares. Il y installe une piscine olympique et une patinoire, un centre de loisirs avec un restaurant et une discothèque. "Cela pouvait paraître un projet saugrenu", souligne le maire. Et d'ajouter : "Mais j'avais déjà dans l'idée la mise en place d'une ville de loisirs, dans un environnement urbain de plus d'1 million d'habitants." Les débuts sont difficiles, et le site ne va vraiment décoller qu'à partir de 1986, lorsque le centre thermal Saint-Eloy y est installé. Avec le centre arrivent les premiers hôtels. Puis les projets se succèdent : le zoo (420 000 visiteurs en 1999), le casino (1 million d'entrées), la salle Galaxie et, en 1996, Thermapolis, un établissement ouvert au grand public pour des bains en eaux thermales, comme centre de remise en forme. "En vingt-cinq ans, la vie de la commune a été bouleversée. Jamais nous n'avions pensé attirer plusieurs millions de visiteurs par an à l'ouverture de ce site." Avec un budget de 400 millions de francs, très important pour une commune de cette taille, Amnéville a les moyens de son développement. Cette réussite a d'ailleurs été reconnue pour la première fois au niveau national avec l'installation du complexe Gaumont, et l'arrivée conjointe d'un McDonald's en 2000. Un tournant dans l'existence du site qui veut désormais passer à la vitesse supérieure.

Un plan d'eau et 100 chalets
Pour développer encore plus ces infrastructures, le maire d'Amnéville met en avant de nombreux projets dont certains seront réalisés à court terme (2001). Le centre de remise en forme Thermapolis a atteint ses limites de capacité et un autre établissement va donc être ouvert, appelé Aquazen. Il sera plutôt destiné à une clientèle d'hommes d'affaires pour des séminaires "pieds dans l'eau", avec une restauration de style macrobiotique. Un cynodrome, pour des courses de lévriers, est également en projet, ainsi qu'un centre équestre. Par ailleurs, les travaux pour la création d'un plan d'eau sont pratiquement terminés, avec la mise en place d'une centaine de petits chalets en bois, pour accueillir des familles pendant le week-end. De petites unités viendront compléter l'offre en restauration du site qui possède déjà une palette très complète avec 13 restaurants - du gastronomique à la crêperie, 5 snacks et un fast-food. Le développement hôtelier sera donc le prochain dossier auquel les responsables du site devront s'atteler. "Il faudra sans doute un hôtel 1 ou 2 étoiles pour une clientèle familiale, estime Jean Kiffer. Et un établissement de plus haut standing en rapport avec la clientèle qui fréquente le golf, le casino ou l'Aquazen." En attendant les autres projets de l'intarissable maire d'Amnéville...

 
le complexe d'Amnéville est unique dans l'Est de la France. En 1999, le site a battu tous les records de fréquentation.


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L'HÔTELLERIE n° 2686 Hebdo 05 octobre 2000


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