Actualités

Saison
_______

Croisières-déjeuners sur les vedettes de l'Odet

Complet toute la haute saison

La rivière qui relie Quimper (Sud-Finistère) à la mer est qualifiée dans les guides touristiques de "plus belle rivière de France".

Elle n'est sans doute pas la seule à dévoiler autant de charmes, avec ses méandres verdoyants, ses manoirs, ses châteaux et ses légendes, mais ceux qui la descendent à bord d'une vedette de Pierre Monfort jusqu'à Bénodet ne le regrettent jamais. Surtout si la croisière se passe devant un bon repas de produits régionaux ! L'armateur breton a parié sur la qualité de ses prestations, et la saison qui vient de s'achever lui a donné raison. En juillet-août, son restaurant gastronomique flottant a pu afficher complet tous les jours. Malgré le temps gris et la marée noire, la vedette de l'Odet a joué la vie en rose ! La qualité de la croisière (115 F), c'est la beauté du site et le confort d'une vedette de taille encore modeste. La salle du restaurant panoramique n'est occupée que par 13 tables de deux convives et 20 de quatre couverts. Les 32 autres places possibles sur le pont supérieur ne sont utilisées qu'en dépannage. Le chef, Gilbert Favennec, ancien élève du lycée hôtelier Chaptal de Quimper, et son second, Hervé Joncour, disposent d'une cuisine certes bien équipée en matériel Capic, mais limitée en place (25 m2). "Ici, on peut bien travailler, confie le chef, mais on ne peut pas faire n'importe quoi non plus. On préfère assurer la qualité plutôt que la quantité. Apparemment les clients ne s'en plaignent pas." Sur le plan pratique, toute la mise en place est réalisée à terre, dans le laboratoire situé à 500 m du port de Bénodet. Seuls les viandes et les poissons, conservés dans l'une des trois armoires frigorifiques du bateau, sont cuits à la dernière minute sur la vedette. La qualité est à ce prix.

Cuisinier à bord
En 1982, la première vedette équipée spécialement pour la croisière-déjeuner sur la rivière a été achetée 12 MF. Au départ, les repas étaient fournis par un traiteur de la région. Les convives n'avaient le choix qu'entre trois menus. La formule n'était pas la meilleure car depuis 1990, c'est-à-dire depuis que la compagnie Monfort propose une véritable carte de restaurant traditionnel, avec cuisine et chef à bord, le bateau fait le plein. Les touristes sont séduits par la liberté qui leur est offerte de ne pas être obligés de déjeuner. En revanche, s'ils le souhaitent, ils peuvent prendre un repas pendant la promenade de deux heures et demie à trois heures à 115 F. Ils ont même la possibilité de ne prendre éventuellement qu'un plat à la carte. Le ticket moyen du repas à bord s'est élevé à 150 F cet été.

Contre la montre
Des clients qui sont à mille lieues d'imaginer le numéro d'équilibristes que jouent les cuisiniers - au sens figuré, pas au sens propre, car le navire est tout à fait stable - et l'équipe du service en salle. Tous les passagers embarquant dans le même quart d'heure, les commandes doivent être prises en un temps record. Ensuite, c'est aux cuistots de la jouer très serrée. Le délai dont ils disposent pour préparer les plats chauds n'excède pas la demi-heure. "C'est un peu la course contre la montre. Le pire, confie le chef, c'est quand la météo n'est pas avec nous, c'est-à-dire quand il fait très beau. Tout le monde veut manger en deux temps et trois mouvements pour se précipiter au soleil sur le pont supérieur. En fait, pour nous un seul mot résume nos difficultés : le temps. Celui de la pendule et celui de la météo. Mais c'est si sympa de travailler ainsi sur un petit bateau. Et le soir, quartier libre !" C'est pas vraiment les 35 heures mais ça y ressemble...
A. de Sigoyer

 
Depuis que la compagnie Monfort propose une véritable carte de restaurant traditionnel, avec cuisine et chef à bord, le bateau fait le plein.


Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts

L'HÔTELLERIE n° 2685 Hebdo 28 Septemebre 2000


zzz22v
L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration