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Aquitaine

Contre toute attente, résultats au beau fixe

Entre la tempête de décembre, le naufrage de l'Erika qui, en termes d'image, et d'image seulement, fut désastreux, une météo peu clémente en juillet et, pour finir, la grève des transporteurs début septembre, on a craint le pire. Finalement le bilan de la saison 2000 s'avère positif, excepté pour la clientèle étrangère, en baisse.

A la mi-juillet, Berny Longo était désespérée. Et elle n'était pas la seule. "Il faut l'écrire et faire savoir que nos côtes n'ont pas été touchées par la marée noire", lançait-elle aux journalistes. Son restaurant à Aureilhan, petite station balnéaire près de Mimizan, sur la côte landaise, était désespérément vide. Fin août le ton était tout autre : "Finalement, le bilan de la saison est légèrement en augmentation par rapport à l'an passé. Mais il faut dire que nous disposons d'une vaste terrasse qui nous a permis de répondre au raz-de-marée des aoûtiens, et de rattraper notre retard." A lui seul, ce témoignage résume la situation sur le littoral aquitain, Landes, Pays Basque, Gironde. Situation corroborée par l'observatoire de fréquentation touristique de l'office de tourisme d'Arcachon, remarquable de précision. Malgré de mauvais résultats jusqu'au 21 juillet, le mois s'est achevé sur un score quasiment identique à l'an dernier. Pour les hôtels, le TO est de 7O % (contre 70,6 % en 1999 et 72 % en 1998). Les résidences de tourisme clôturent sur un résultat en retrait de 4 points (87 % contre 92 % en 1999), mais les meublés progressent de 8 points. En août, le baromètre était au beau fixe, la station faisant quasiment le plein. Arcachon n'est pas une exception. Serge Pétoin, président de l'Umih 33, est formel : "Sur l'ensemble, la saison est très correcte. Seul regret : trop de réservations de dernière minute et un ticket moyen en restauration en chute libre." Une remarque qui revient de toute part. Jean-Michel Garrigou, président du Syndicat hôtelier de la Dordogne, l'a également observé : "Les autocaristes nous demandent même des brunches pour leurs clients qui font ainsi l'impasse sur le déjeuner. Les vacanciers sont gourmands de sorties sportives ou culturelles, le repas du midi n'est plus une priorité." Ceci ne gâche en rien un bilan excellent en Périgord : "Du 3 au 22 août, on a retrouvé l'affluence des années 80 et 90 qui nous obligeaient à envoyer nos clients sur Bordeaux ou Toulouse, faute de place dans nos hôtels."
Globalement, la satisfaction est générale, à un bémol près : la clientèle étrangère. Elle s'est faite plus rare sur le littoral, les Allemands et dans une moindre mesure les Néerlandais ont déserté. Charles Barbier, directeur du Comité régional du tourisme d'Aquitaine, s'avoue découragé : "L'an dernier, nous avions vécu un redressement fantastique de la clientèle étrangère avec un meilleur rééquilibrage entre les nationalités. Or, cette année, avec la tempête et l'Erika, on se retrouve deux ans en arrière. Tout ce que l'on a fait est à refaire."

B. Ducasse


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L'HÔTELLERIE n° 2684 Hebdo 21 Septembre 2000


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