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FORMATION
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Jeanne Delanoue à Cholet

Dix années de formation

Le lycée hôtelier Jeanne Delanoue a fêté ses dix années d'existence. Entre autres qualités, cet établissement se tourne largement vers l'étranger en multipliant les échanges au plus grand bénéfice des 170 élèves.

Olivier Marie

Fin 1999, le lycée hôtelier Jeanne Delanoue, à Cholet, est en effervescence. Il fête ses dix ans et s'apprête à accueillir pour la journée Yves Thuriès, double MOF et, à cette occasion, parrain des élèves d'une spécialité que le chef apprécie grandement : cuisiniers en desserts de restaurant. En dix années, c'est là la seule mention complémentaire que le lycée a développée. "Mais nous avons en projet d'autres mentions pour les années à venir", précise Jean Rabiller, le directeur de l'établissement. Jeanne Delanoue se développe sûrement et du chemin, il en a été parcouru depuis une décennie.
En fait, le lycée Jeanne Delanoue s'intègre dans un établissement plus vaste nommé Jeanne Delanoue-Les 3 Provinces. Jeanne Delanoue dépend directement de l'Education nationale alors que les 3 Provinces sont rattachées au ministère de l'Agriculture. Au total, ces lycées accueillent près d'un millier d'élèves éparpillés en cinq grandes filières : santé-social, hôtellerie, habillement, agroalimentaire et arts appliqués. Les deux premiers secteurs accueillent les plus gros contingents d'élèves avec notamment quelque 170 jeunes pour de la formation initiale classique en hôtellerie-restauration. "Le 20 mai 2000, l'établissement a fêté ses 50 ans", se félicite Jean Rabiller. Jeanne Delanoue-Les 3 Provinces est en effet né en 1950 avec l'ouverture du centre familial Ménager, accueillant à l'époque... 5 élèves. Un nouveau lycée se construit en 1986 (60 MF financés, entre autres, par la Région et des personnes ou institutions privées) afin d'accueillir de nouvelles sections. Actuellement, l'établissement choletais bénéficie d'un budget de fonctionnement de 20 MF.
La partie hôtelière ouvre ses portes quant à elle en 1989, avec une seconde BEP hôtellerie, option cuisine et service. Depuis, elle n'a cessé d'évoluer, de se spécialiser. Création d'un BTH en 1991, d'une seconde Bac technologique hôtellerie l'année suivante, d'une option hébergement en BEP hôtellerie en 1993... jusqu'à la dernière, la mention complémentaire cuisinier en desserts de restaurant, en 1998.

Des outils de travail professionnels
Aujourd'hui, la section hôtelière peut compter sur des équipements professionnels comme pour la partie hébergement, ses deux chambres d'application, de type économique et de catégorie 4 étoiles, créées en 1994 ou cette réception d'application où les élèves travaillent sur un logiciel d'hôtel fictif de 40 chambres. "Cette filière hébergement concerne uniquement les BEP et les bac technologiques, précise Patrice Fuzel, chef de travaux. Cependant, cette filière n'est plus en vigueur depuis la rentrée 2000." Côté cuisine, on retrouve les équipements classiques (piano central, légumerie, poissonnerie, boucherie, pâtisserie...) et, bien entendu, un restaurant d'application d'une quarantaine de couverts, qui fait l'objet d'un contentieux avec les professionnels locaux. "Il y a quelques années, nous avons eu effectivement des difficultés. Aujourd'hui tout est rentré dans l'ordre, selon Patrice Fuzel. Nous limitons largement les couverts extérieurs. Idem pour les chambres d'application qui accueillent des personnes internes au lycée."
Les élèves de Jeanne Delanoue viennent pour la plupart du Choletais. Selon le directeur, "ils sont attirés par le côté convivial de l'établissement. Ici vous voyez, tout est à l'échelle humaine. Le jeune n'est pas perdu dans un grand complexe." Quant aux taux de placement, Patrice Fuzel se veut confiant et n'hésite pas à annoncer que "tout le monde trouve un emploi à la sortie. Il suffit que l'on s'en donne la peine". Du 100 % donc pour les bac pro selon le chef de travaux. Quant aux élèves de bac techno, "environ 70 % s'orientent vers un BTS. En BEP, 80 % des jeunes continuent".
Mais la grande force de Jeanne Delanoue réside dans son ouverture sur l'étranger.

Vers une vocation internationale
Le lycée hôtelier est lié à six autres établissements et ce, dans des pays assez originaux comme la Finlande, l'Espagne, la Hongrie, la Roumanie, l'Allemagne et l'Espagne. Tous ne font pas l'objet d'un jumelage officiel. "Parfois nous avons simplement des contacts, des partenariats. En Roumanie, par exemple, l'échange se fait à sens unique puisqu'ils n'ont pas les structures pour nous accueillir." Pour Denia en Espagne et Oldenburg en Allemagne, Jeanne Delanoue a profité de l'existence préalable d'un jumelage entre ces villes et Cholet. "Pour l'Allemagne, c'est avant tout un échange professionnel et moins linguistique, reconnaît Patrice Fuzel. A l'inverse, en Finlande, il s'agit plus de parler anglais. Car pour ce qui est des échanges avec les écoles anglaises ! C'est la croix et la bannière." Grâce à ces contacts, les élèves de Jeanne Delanoue découvrent une autre culture, une autre langue... "S'ils veulent vraiment être bons dans leur métier, ils ont besoin de cette ouverture, non seulement d'esprit mais également professionnelle. Ils apprennent là des choses qu'ils n'apprennent pas dans les livres." Et ces échanges permettent également d'exporter la cuisine et le savoir-faire français. Lors d'un concours culinaire à Denia, les élèves de Jeanne Delanoue n'ont-ils pas remporté le premier prix en catégorie poisson et le 3e prix en dessert ? Un bel ambassadeur assurément que ce lycée.


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L'HÔTELLERIE n° 2683 Supplément Formation 14 Septembre 2000


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