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Saint-Raphaël se dote d'une centrale de réservations

Une quarantaine d'hôteliers ont adhéré à la nouvelle centrale de réservations dès son lancement en juillet dernier. Un moyen de récupérer une clientèle de dernière minute et d'optimiser les taux de remplissage.

Benjamin Hotte, gérant de l'hôtel-restaurant La Potinière de Boulouris (3 étoiles, 30 chambres) à Saint-Raphaël, explique : "L'impact sur la fréquentation est plus que satisfaisant. Le nouveau système de réservations nous permet notamment de récupérer plus facilement une clientèle supplémentaire de dernière minute et d'être plus réactifs face aux nouveaux comportements des clients. Nous optimisons ainsi le taux de remplissage des établissements en haute saison mais aussi en basse saison." Comme une quarantaine de ses confrères, cet hôtelier a adhéré à la nouvelle centrale de réservations dès sa création en juillet dernier. Issue du contrat de pôle touristique visant au rapprochement de Saint-Raphaël et des communes du Pays-de-Fayence, Saint-Raphaël Réservation est entièrement financée par l'Etat, la Région, le Département et les différentes communes. Son objectif : répondre à la concurrence qui emploie déjà ces outils et contribuer à un rassemblement, une harmonisation et une qualification de l'offre. "Aujourd'hui, la clientèle est de plus en plus exigeante, les séjours sont plus courts et les réservations de dernière minute sont devenues très fréquentes. Dans ce contexte, une centrale de réservations est devenue indispensable pour être plus performants sur le marché du tourisme. Les nouvelles méthodes de travail s'imposent à l'ensemble des professionnels, aussi bien aux hôteliers qu'aux offices de tourisme et aux collectivités locales", souligne Suzanne Fleury, responsable de la centrale dont l'exploitation a été confiée à l'office de tourisme de Saint-Raphaël.

Trouver en temps réel des hébergements

Son travail consiste à rassembler et actualiser en permanence l'offre hôtelière du territoire, à l'aide d'un outil informatique, afin de proposer aux visiteurs, en temps réel, des disponibilités d'hébergement. Les hôteliers, de leur côté, peuvent ouvrir ou fermer les produits en toute liberté. L'office de tourisme, apparaissant comme un apporteur d'affaires supplémentaires, reçoit, au titre de la réalisation d'une vente, une commission de 10 % pour une commercialisation de dernière minute et de 5 % pour une vente à long terme. Une situation qui révolte de nombreux hôteliers. "L'office est un service public et en aucun cas une agence de voyages. Pourtant, malgré sa bonne volonté, il se retrouve dans une position de monopole. Tous ceux qui n'adhèrent pas à la centrale sont automatiquement pénalisés. Et dans un premier temps, ils seront relativement nombreux, car tous les établissements ne sont pas informatisés", laisse entendre Benjamin Hotte. Deuxième inconvénient, la nécessité pour les hôteliers de faire un double planning. "Toutes les mises à jour des disponibilités pour la centrale se font par Internet. Je dois donc faire un premier planning pour moi et ensuite le transcrire sur informatique avec, pour chaque chambre, une description et des photos si possible. Je ne peux pas consacrer tous les jours autant de temps à cette réactualisation. Je mets donc à disposition de la centrale seulement 3 ou 4 chambres libres", poursuit Benjamin Hotte. Si un hôtelier promet 3 chambres à la centrale et que finalement un des clients se retrouve sans hébergement, c'est le responsable de l'établissement qui devra lui trouver une solution.

L'objectif de Saint-Raphaël Réservation est de répondre à la concurrence qui emploie déjà

ces outils et contribuer à un rassemblement, une harmonisation et une qualification de l'offre.

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L'HÔTELLERIE n° 2672 Hebdo 29 Juin 2000