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L'événement
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Les réactions de nos lecteurs

Chose promise, chose due !
Pour la seconde fois cette année, la baisse de la TVA promise n'a pas eu lieu. Je propose non pas une manifestation, car notre corporation a beaucoup de contraintes pour se déplacer, mais un boycott. Le Syndicat de la pêche, contrairement à nous restaurateurs, a su obtenir, une fois de plus, des subventions de l'Etat à hauteur cumulée de 240 milliards de francs. Les restaurateurs ont, encore une fois, été oubliés alors que nous apportons beaucoup de devises, et sommes un pôle d'emplois non négligeable dans notre pays. Je propose tout simplement de boycotter le poisson français de très bonne qualité, mais fort cher, jusqu'à ce que nos revendications au sujet de la TVA fassent au moins un peu plus que 20 secondes au journal télévisé.
Restaurant Le Poème à Grignan

De qui se moque-t-on ? Sommes-nous écoutés ? Comment faut-il se faire entendre ?
En juillet, on nous parlait de la suppression de la redevance télé, poids important dans nos établissements quand on sait qu'il y a plus de chaînes publiques et que le coût administratif est quatre fois supérieur à celui de la vignette pour les mêmes recettes fiscales.
On nous annonce une baisse de la TVA à 5,5 %, soi-disant soutenue par deux ministres dont Martine Aubry. Je suis bien déçu qu'il n'y ait aucun geste lors de cette période de croissance, pendant que les médias reconnaissent que nous sommes des emloyeurs.
La suppression de la vignette ne concerne pas les véhicules de société, et le gasoil et le sans plomb n'ont pas encore baissé. Nous ne sommes pas concernés.
Pour le fuel, il n'y a pas que les marins, les routiers et les taxis : nous devons chauffer nos établissements, nous aussi nous supportons 40 % d'augmentation. Que l'Etat baisse la TVA à 5,5 % sur le fuel, ce sera mieux que 17 cts vite rattrapés sur le dollar !
Ne parlons pas de la réduction du temps de travail dans une profession de services où nous sommes pris dans l'étau entre le client qui veut plus, et l'Etat qui réglemente d'une manière électoraliste et non économique.
Faire personnellement trois fois la loi Aubry dans la semaine ne m'intéresse pas. Que l'on baisse nos différentes charges et nous embaucherons pour une meilleure qualité de vie et de travail.
A ce rythme, dans 10 ans, il n'y aura plus d'indépendants mais des groupes stéréotypés. De ce fait, ne parlons pas de politique touristique ou de ministère. Renvoyons nos cartes d'électeur car nous ne pouvons pas barrer les routes ou les raffineries avec nos tabliers, et encore moins les boulevards de Paris, souvenez-vous d'octobre dernier !
(J.-F. L. de Vandroy)

Trop, c'est trop !
Aujourd'hui, les restaurateurs ne comprennent plus rien !
Il y a un Premier ministre qui rappelle que son gouvernement est cohérent et responsable de la politique qu'il mène.
Il y a un ministre de l'Emploi qui confirme publiquement qu'elle est favorable à une baisse de la TVA sur la restauration.
Il y a un secrétaire d'Etat au Tourisme qui déclare aux médias que, lors du dernier séminaire gouvernemental, plusieurs ministres se sont montrés très favorables à l'application d'une TVA réduite à la restauration.
Il y a un ministre des Finances qui clôture le tout en qualifiant les propositions de ses collègues de "séduisantes, mais trop coûteuses à l'Etat, et démagogiques", alors qu'il s'y était déjà déclaré favorable pendant sa présidence à
l'Assemblée nationale.
Qui croire ?
Lorsque l'on constate que ce gouvernement continue de pratiquer le "culte du mensonge" mis en œuvre depuis 1992, date où Michel Charasse a décidé d'imposer à la restauration commerciale une TVA majorée, alors que d'autres formes de restauration dite rapide où à emporter bénéficient d'une TVA à taux réduit, qui encourage l'inquisition fiscale.
On dénonce légitimement cette distorsion dans un Etat de droit qui bloque le développement de nos entreprises, confrontées aux charges excessives et à une concurrence exacerbée et, ceci, au détriment de l'emploi et du développement économique.
Nous ne pouvons plus accepter cette récente décision d'injustice fiscale, d'autant que le ministre des Finances, qui se comporte apparemment comme "Oncle Picsou", affirme, par un savant calcul, que les restaurateurs ont déjà bénéficié d'une baisse sensible de leur TVA en passant de 20,6 % à 19,6 %... N'est-ce pas là une forme de mépris à notre égard ?
Trop, c'est trop ! Nous exigeons maintenant du gouvernement l'égalité des entreprises PME et PMI devant l'impôt indirect. Nous lui demandons de saisir prochainement la commission des finances de l'Union Européenne, qu'il préside jusqu'à la fin de cette année, afin d'obtenir, au même titre que les 7 Etats membres déjà bénéficiaires d'une dérogation à la directive de la Communauté économique européenne, l'application d'une TVA unifiée réduite pour l'ensemble de la restauration française, quelles que soient ses formes de prestations.
Une restauratrice gardoise, membre de l'Umih

La CCI de Grandville-Saint-Lô solidaire des restaurateurs
Réagissant aux récentes mesures fiscales gouvernementales, la chambre de commerce et d'industrie de Grandville-Saint-Lô et son président, Paul Laurent, ont assuré les restaurateurs de leur soutien, estimant que la baisse de la TVA dans leur secteur d'activité est une "demande légitime" et "qu'elle aurait un impact économique réel". "Dans une conjoncture nationale, actuellement en reprise d'activité, le secteur de la restauration est confronté à de réelles difficultés dans le recrutement d'un personnel qualifié, pour conduire à bien son développement avec toujours plus de professionnalisme pour une meilleure satisfaction de la clientèle, tant en termes de prestation que d'accueil. Cette difficulté va encore, demain, être amplifiée avec l'application des mesures sur la réduction du temps de travail dans la profession. Une réponse positive du gouvernement aux attentes de la profession sur l'abaissement du taux de TVA donnerait, de manière certaine, les moyens d'embaucher plus de personnel, dans de meilleures conditions, de réaliser les investissements pour moderniser l'outil de travail, et ainsi contribuer au développement économique. Par ailleurs, l'harmonisation du taux de TVA entre les services de la restauration traditionnelle et de la restauration à emporter, dite rapide, présente l'intérêt de créer les conditions d'une concurrence plus loyale entre les différents types de restauration qui correspondent aujourd'hui à des besoins variés de la clientèle", expliquait le communiqué de la CCI de Grandville-Saint-Lô.

La restauration sur l'autel du mépris !
Les marins, puis les routiers et les ambulanciers et tous les usagers du fuel se mettent en grève contre le prix du carburant qui devient du délire.
Il semblerait bon de savoir si quelque chose sera fait un jour pour notre secteur. Les charges de chauffage seront dures cette année et l'on ne pourra pas augmenter le prix des chambres ou des menus sous peine de visite de qui vous savez.
Nous sommes situés à la frontière belge et 80 % de notre clientèle est belge ou hollandaise. L'ascension vertigineuse des prix du carburant voit leur fréquentation dégringoler, le prix de revient du trajet ayant pratiquement doublé !
Lorsqu'il neige ou qu'il gèle, qu'il fasse trop chaud, trop sec ou trop pluvieux, certaines professions, toujours les mêmes, touchent des dédommagements, des primes de ministères ou de l'Europe, on leur diminue certaines charges sociales ou autres : pour eux, ça finit toujours par baigner et ça dure depuis des lustres.
Il faut bien reconnaître que notre secteur est loin d'avoir jamais reçu la moindre manne céleste, même et surtout quand Dieu était au pouvoir. Les lois se sont succédé et se succèdent encore, et n'ont fait qu'éroder notre profession qui devient un véritable sacerdoce, 60 % des recettes brutes revenant à l'Etat qui ne nous remercie jamais !
On espérait depuis longtemps. On pouvait croire que cela arriverait... encore une fois.
En "haut lieu", on nous traite comme de la crotte de bique ! Il faudra bien un jour ruer dans leurs habitudes pour se faire respecter !
F. Lahaye, l'Hôtel du Lion d'Or

Que fait l'Umih ?
Je ne peux que manifester mon dégoût et un ras-le-bol hors du commun après les annonces faites par le ministre des Finances.
Trop c'est trop. Travailler 16 heures par jour pour un salaire de misère, week-end compris, être à la merci de tous les contrôles sanitaires, hygiène, sécurité et autres qui peuvent vous tomber dessus à tout moment, des salariés peu soucieux de leur emploi qui vous traînent devant les tribunaux. Existe-t-il un syndicat pour défendre cette profession, existe-t-il une équipe pour nous défendre ? Trois années de perdues en palabres, discussions et rêveries. Je préfère partir en vacances avec le montant de ma cotisation syndicale.
A.-M. M. de Trouville


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L'HÔTELLERIE n° 2683 Hebdo 14 Septembre 2000


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