Périgueux
Les hôteliers des abords de la gare de Périgueux veulent participer au développement de leur quartier. Motivés, ils sont prêts à d'importants efforts pour créer un pôle hôtelier 2 étoiles.
Le plan d'aménagement prévu pour le quartier de la gare devrait
attirer une nouvelle clientèle et donner un nouvel élan plus dynamique à l'hôtellerie
locale.
Les six
hôteliers de la rue Denis Papin à Périgueux, face à la gare, sont motivés et sereins.
Un plan d'aménagement prévoit pour ce quartier excentré deux grandes réalisations : la
construction de l'immeuble du conseil général de la Dordogne et l'arrivée de la gare
routière. "C'est une aubaine au niveau économique, précise Francine Pons,
propriétaire de l'Hôtel des Charentes. Avec les gens des chantiers, la restauration
du midi va connaître un boom évident, et les retombées futures seront également
importantes." Pour profiter au maximum de cette manne, les hôteliers de la gare
se serrent les coudes sous peine de voir une partie importante de la clientèle s'évader
vers les établissements installés en périphérie : Formule 1, B & B ou Première
Classe. L'enjeu est de taille, surtout quand on sait que l'activité générée par la
proximité de la gare SNCF ne représente pas plus de 1 % du chiffre d'affaires des
établissements de la rue Denis Papin.
Dynamiques, les six hôteliers ont demandé un rapport aux étudiants de l'IUT tourisme de
Périgueux, qui ont planché pour eux sur l'urbanisme et le commerce du quartier. Les
conclusions de cette enquête mettent l'accent sur le type de fréquentation. La rue Denis
Papin attire les VRP et des touristes de passage qui viennent de plus en plus du nord de
l'Europe. Mais le quartier manque singulièrement d'animations, dépourvu de marché, de
musique et de vie associative.
Vers un pôle hôtelier
Il faut donc donner envie aux gens d'y passer et d'y rester, d'où l'idée des six
hôteliers, pour l'instant liés par aucune structure (association ou autre) mais réunis
dans une même volonté, de faire vivre autrement leur quartier. "Ici, il n'existe
pas de club hôtelier très actif, tout le monde dort, affirme Francine Pons. Il
faut donc faire bouger les choses, et c'est à nous de nous fédérer pour aller plus loin."
Les six professionnels ont déjà rencontré tous les décideurs qui comptent ou presque.
De la municipalité au département, en passant par la DDE ou l'office de tourisme. De ces
entretiens sont sorties des idées et des promesses plus ou moins tangibles. Comme des
places de stationnement - gratuites - réservées aux clients des hôtels, mais également
la mise au point d'un cahier des charges destiné à mettre tout le monde à égalité.
L'objectif est d'atteindre les 2 étoiles - certains comme le Régina les ont déjà - en
proposant une gamme de services équivalente. Les professionnels du quartier de la gare
veulent ainsi faire naître un véritable pool hôtelier aux ambitions convergentes.
"L'idée plaît aux pouvoirs publics, reprend la propriétaire de l'Hôtel des
Charentes, instigatrice de ce mouvement. Les élus contactés ont tous manifesté de
l'intérêt pour la démarche et nous devrions à court terme être soutenus au niveau
pratique." Au total, 120 chambres seront concernées par cette remise à niveau.
De quoi redonner des couleurs à ce quartier qui était, jusque dans les années 70,
l'âme de la cité.
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L'HÔTELLERIE n° 2682 Hebdo 07 Septembre 2000
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