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Mi Ranchito à Nice

Le seul restaurant colombien de la Côte

Mi Ranchito vient de prendre ses quartiers au cœur du Vieux Nice avec pour propriétaire une Colombienne de 36 ans et pour cuisinier un Français du même âge. On vient déjà de loin pour goûter cette carte épicée.

Jaune, bleu et rouge, Cécilia Vernot a choisi les couleurs de son pays d'origine, la Colombie, pour son premier restaurant. Titulaire d'un CAP de cuisine française, elle a travaillé pendant 18 ans dans différents établissements, à Genève et sur la Côte d'Azur, avant de créer à 36 ans son propre établissement. Une façon de faire découvrir à la clientèle niçoise les saveurs de la cuisine colombienne. Ouvert en début d'année, Mi Ranchito peut accueillir une quarantaine de couverts à l'intérieur et une dizaine en terrasse, en plein cœur du Vieux Nice. "Nous avons consacré plusieurs mois à la remise en état des locaux. Nous avons travaillé en famille. C'est ma mère Maria qui a peint directement les paysages sur les murs du restaurant." C'est également elle qui a initié le chef Jean-Marc Bourgeois à la cuisine colombienne. Aujourd'hui, il propose une carte qui utilise des tours de main familiaux. Le Guacamole à l'arequipe (confiture de lait) y côtoie le Pollo sudado, un poulet à la sauce créole à 95 francs et un Chili con carne à 79 francs. "Nos plats fétiches sont la Raie à la colombienne (crème fraîche, safran, épices) à 70 F et le Mondogo (tripes sauce tomate aux pois chiches, pommes de terre et carottes) à 72 F", ajoute Cécilia. Mi Ranchito est complet le samedi soir... Il accueille pour ses débuts une moyenne de vingt personnes pour le déjeuner en semaine, ainsi qu'une dizaine le soir et le samedi midi, mais pas plus de cinq le dimanche. "Nous ne fermons que le lundi, déclare Cécilia. Au départ, nous fermions le mercredi, mais c'est un jour trop faste pour y renoncer. Quant au dimanche, nous y tenons pour justement fidéliser la clientèle, quitte à ouvrir pour seulement quelques personnes !" Et ça marche.

La cuisine familiale
De nouveaux clients arrivent de plus en plus loin - Monaco, Cannes - sans parler des habitués. "Nous sommes les seuls Colombiens de la Côte (deux sur Paris), alors cela attire forcément et régulièrement les compatriotes, mais aussi ceux qui connaissent les pays d'Amérique centrale, et les personnes qui cherchent à connaître de nouvelles cuisines. Ils sont parfois surpris de trouver une ambiance familiale, mais c'est souvent cette cuisine mama qui les fait revenir." Cécilia et Jean-Marc Bourgeois ne peuvent s'approvisionner intégralement sur Nice. Ils font venir, par exemple, de Colombie la guascas, une herbe pour les potages, un safran spécial, ainsi que la guardiente, un alcool fort à base de canne à sucre qui se décline également en anisé... Côté vins, Mi Ranchito propose un choix de crus colombiens, mexicains et chiliens. En moyenne, la bouteille est vendue 90 francs. Partisane des soirées à thème, Cécilia a proposé une Paella co-
lombiana à 100 francs par personne, à l'occasion du dîner de la Saint-Valentin. Elle a dû refuser des tas de réservations. "C'est très frustrant, mais j'ai aussi été incitée, grâce à cette participation supérieure à nos espérances, à lancer d'autres soirées au mois de mai avec un groupe musical Sud-Américain. Les gens aiment la fête quand elle est sincère et abordable. Je sais que cela marchera."


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L'HÔTELLERIE n° 2681 Hebdo Août 2000


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