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Vie professionnelle
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Bas-Rhin

La profession sécurise ses prêts

Crainte générale des hôteliers-restaurateurs, la garantie des prêts bénéficiera d'un assouplissement dans le Bas-Rhin grâce à la convention entre les CHR et la Banque Populaire.

Société de cautionnement de la Banque Populaire de la région économique de Strasbourg (BPRES), la Socama prendra à sa charge une partie du cautionnement qui accompagne nécessairement l'octroi d'un crédit important. Aux termes de la convention signée ce printemps avec le groupement des hôteliers, restaurateurs et débitants de boissons du Bas-Rhin, elle accordera à l'hôtelier-restaurateur une caution équivalant jusqu'à 50 % du montant du prêt accordé par la BPRES, avec un plafond fixé à 1 million de francs. Les contreparties demandées au professionnel resteront minimes : souscrire une part sociale de la Socama de 50 francs par tranche de prêt de 50 000 francs (ce qui signifierait de débourser 1 000 francs pour un dossier d'1 million), verser une commission de garantie représentant 1,5 % de la caution et une commission de gestion de 0,5 %. Qui plus est, la part sociale et la commission de garantie pourront être remboursables à l'échéance du prêt. En scellant ce partenariat, le groupement professionnel des hôteliers, restaurateurs et débitants de boissons du Bas-Rhin, qui regroupe 1 800 adhérents, entend lever un obstacle de taille à l'investissement dans la profession. Les cas de refus de prêts, faute de garanties suffisantes, avaient tendance à augmenter ces dernières années. "Les banques se montraient de plus en plus regardantes", constate Bruno Jahn, directeur du groupement. La situation se compliquait encore chez les débitants de boissons : l'absence de soutien bancaire augmentait le recours à la "garantie brasserie", subordonnée à un contrat exclusif de fourniture... Les CHRD du Bas-Rhin entendent ainsi contrecarrer cette dépendance de fait. Pour d'autres dossiers, la convention Socama devrait permettre d'augmenter le seuil de cautionnement bancaire. Selon le groupement, les dossiers de prêts de 800 000 à 1 million de francs devraient former la cible principale du dispositif. "Cette tranche pose précisément aujourd'hui problème", observe Bruno Jahn.

Garde-fou contre la prolifération d'offre
Le syndicat professionnel ne le cache pas : la convention Socama intéressera en particulier les candidats à la création d'établissements. Une porte ouverte vers une multiplication de l'offre avec ses risques de saturation ? Le groupement estime pouvoir maîtriser la situation grâce à un "garde-fou" : il entre au conseil d'administration de la Socama, si bien qu'il aura son mot à dire dans les délibérations sur les dossiers. "Nous ne soutiendrons que les créateurs qui le méritent, par la solidité financière de leur dossier, leur motivation, leur compétence de professionnel et de gestionnaire, leur disposition à faire des efforts de formation. Et nous ne pratiquerons pas le corporatisme primaire", annonce Bruno Jahn. Un dernier élément ne manque pas de réjouir le groupement du Bas-Rhin : Socama constitue un organisme tourné vers les artisans. La convention de ce printemps peut donc s'analyser comme une sorte de reconnaissance de ce statut pour les hôteliers-restaurateurs...
C. Robischon


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L'HÔTELLERIE n° 2679 Hebdo 17 Août 2000


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