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Lyon

Les Clés d'Or pour Sandrine

Réceptionniste à l'hôtel Globe et Cécil, Sandrine Nallet en est aussi concierge. Elle est la première femme en Rhône-Alpes à avoir reçu les Clés d'Or, symbole de sa nouvelle fonction.

Née à Bourg-en-Bresse, sandrine Nallet a grandi à Viriat et à Saint-Etienne-du-Bois, deux petits villages de Bresse où elle a découvert les vertus de la cuisine... familiale. "Ma grand-mère Simone a toujours travaillé dans la restauration, passant toute sa vie au service des clients. C'est elle qui m'a donné le goût pour ce métier. Il est clair que pour moi c'est une vocation." Sandrine Nallet a ainsi tout résumé ! Et d'ajouter : "J'aime manger et je suis très gourmande. Je prends le temps de préparer des petits plats, mais la cuisine est un métier trop difficile que je préfère laisser aux hommes."
A l'heure du choix, elle n'a donc jamais hésité, quittant le collège de Bourg pour l'école hôtelière de Poligny dans le Jura où elle obtient, en 1990, un BTH hôtelier, option hébergement.
"Durant mes études, j'ai fait quelques extras dans la restauration, en particulier à Lyon que j'ai eu l'occasion de découvrir. Et lorsque j'ai dû trouver mon premier emploi je me suis dirigée tout naturellement vers cette ville." Ce fut donc l'hôtel Globe et Cécil d'où elle n'a jamais songé à repartir. Réceptionniste dans un premier temps et, depuis peu, réceptionniste-concierge, un poste créé pour l'occasion par Nicole Renart, directrice-propriétaire de l'établissement. "Il n'est pas fréquent que les hôtels 3 étoiles aient un concierge. La plupart du temps ce poste est l'apanage des palaces et des hôtels de luxe... mais nous avons l'ambition de privilégier l'accueil."
A priori, sa promotion ne modifiera pas fondamentalement la mission de Sandrine Nallet qui disposera toutefois d'une loge. "Mon rôle est clair : il s'agit de simplifier le séjour du client, de le rendre agréable en répondant dans la mesure du possible à toutes ses demandes. C'est réserver un billet d'avion ou de spectacle, mais aussi fournir une adresse insolite pour déjeuner ou dîner, chiner un objet, acheter une œuvre d'art. Je flâne régulièrement dans le centre-ville et ailleurs, je note des informations et j'enrichis mon carnet d'adresses. Tout cela est indispensable si l'on veut donner au client l'envie de revenir." Trilingue (français, anglais, allemand), Sandrine se sent bien dans sa vie et dans son métier. Et c'est avec une légitime satisfaction qu'elle a enregistré son entrée dans le cercle très fermé des Clés d'Or (1). En Rhône-alpes, c'est la première fois qu'une femme est ainsi distinguée. La cérémonie de remise des insignes, symboles de sa nouvelle fonction, par Jean-Claude Elgaire (Plaza Athénée Paris), président national et Gérard Ravet (Cour des Loges à Lyon), président régional, a naturellement eu lieu au Globe et Cécil.
"J'hésite à parler de fierté car je suis d'un naturel plutôt timide. Disons que je reçois cela comme un privilège et l'accomplissement de quelques années de travail. C'est une étape importante dans une carrière que je souhaite poursuivre."
La nomination s'est faite en toute simplicité : le dossier de candidature de Sandrine Nallet a été soumis au comité directeur qui l'a examiné. Et si la postulante avoue avoir ressenti une "petite appréhension" en attendant le verdict, celui-ci a été favorable. "J'ai rencontré les Clés d'Or pour sentir le métier et adhérer au groupe. Nous sommes souvent en synergie en échangeant des tuyaux et de bonnes adresses. L'essentiel est de travailler dans un bon esprit. Au Globe et Cécil, je suis dans mon élément, tout en étant consciente que cette nomination peut m'ouvrir des portes en France et à l'étranger. Je n'ai cependant rien programmé car j'ai encore beaucoup de travail à Lyon où je me sens bien. Dans notre métier, on ne connaît jamais assez une ville et j'ai encore des tas de choses à découvrir."
J.-F. Mesplède

(1) Avec Sandrine Nallet, on en compte désormais six à Lyon : Gérard Ravet, par ailleurs président des régions Rhône-Alpes/Alsace et François Gonzalez (Cour des Loges), Patrick Bastier et Maurice Saelens (Sofitel Lyon-Bellecour), Samuel Elong Komé (Royal). Il y avait jadis Jean Macé, désormais à la retraite, au Grand Hôtel Concorde.

 
Sandrine Nallet et sa directrice, Nicole Renart qui lui a fait confiance.

Globe et Cécil : la longue histoire
Au 21 rue Gasparin, au cœur de la presqu'île à deux pas de la place Bellecour, l'hôtel Globe et Cécil fait partie du décor depuis 1892. A l'époque, le Globe et Rome sont référencés au Vatican et les prélats de Rome y descendent volontiers. Plus tard la séparation de l'Eglise et de l'Etat oblige à un changement d'identité : c'est la naissance du Grand Hôtel du Globe qui deviendra Globe et Cécil, nom d'une chaîne anglaise de l'époque.
En 1966, Georges Auroux rachète l'affaire dont il confie la direction à Nicole Renart, sa fille qui évoluait jusqu'alors dans le milieu notarial. Epouse d'un industriel, elle est toujours à la tête d'un hôtel au personnel (une quinzaine de salariés) exclusivement féminin. "Je ne suis pas particulièrement féministe, mais cela correspond bien au produit."
Le produit ? Soixante chambres élégantes, fonctionnelles et toutes différentes pour un hôtel 3 étoiles, membre de la chaîne Inter Hôtel et qui affiche un TO de 68 % avec un prix moyen de 620 francs.


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L'HÔTELLERIE n° 2673 Hebdo 6 Juillet 2000


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