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Saint-Jean-de-Luz

Nouveau soufle pour l'institut Hélianthal

L'Institut de thalassothérapie Hélianthal a fêté l'an dernier son dixième anniversaire. "Une année exceptionnelle", précise Jacques Courtillé qui a initié un vaste programme de rénovation afin de livrer en 2002 un établissement entièrement remis à neuf.

L'Hôtellerie : Les débuts difficiles d'Hélianthal sont à présent oubliés...
Jacques Courtillé : L'institut, créé en 1989, a déposé le bilan dès 1990... Le président actuel, Jean Mahé, est arrivé en 1991 pour sauver la situation. Pour ma part, j'ai pris mes fonctions de directeur en 1992 après avoir secondé, pendant 11 ans, Serge Raulic aux Thermes Marins de Saint-Malo. Les débuts ont été difficiles, je le reconnais, mais à notre décharge nous ne bénéficions du support ni d'un nom (comme Bobet ou Blanco), ni d'un groupe...

L'H. :
Quels sont les points forts d'Hélianthal ?

J. C. : Le parcours bio-marin, l'espace forme et l'école du dos ont fondé le succès de l'institut. Pour offrir une eau de mer sans traitement de chlore, nous avons fait le choix d'un bassin en circuit ouvert. Classé par les instances sanitaires comme bassin de soins, le parcours n'est donc accessible au public qu'après visite médicale. Autres points forts : la situation en plein centre-ville et la vue exceptionnelle sur la baie de Saint-Jean-de-Luz avec accès à la plage.

L'H. :
Comment qualifiez-vous votre métier ?

J. C. : Je suis responsable d'un centre de thalassothérapie avant d'être hôtelier. Ce qui fait qu'au client de l'hôtel, je vends plus que de l'hébergement, je vends avant tout un produit de bien-être.

L'H. :
L'année 1999 restera dans les annales...

J. C. : Nous allons nous efforcer de maintenir ces résultats : un taux moyen d'occupation de 86 % sur 49 semaines et un chiffre d'affaires de 55 MF.

L' H. : Comment se présente cette année ?
J. C. : Le premier trimestre est un peu en retrait ; pour l'instant, nous retrouvons la configuration des années antérieures, soit près de 80 % de taux d'occupation. C'est au deuxième trimestre que nous enregistrons les plus forts taux d'occupation : la sortie de l'hiver, la volonté de perdre quelques kilos en prévision de l'été, la pression médiatique des magazines féminins nous fournit une clientèle fidèle et motivée...

L' H. : Et en majorité féminine...
J. C. : En effet, puisqu'elle constitue 70 % des curistes. La cure leader est du reste le séjour Jeune Maman suivi de près par le forfait Spécial Dos. La cure Vitalité Beauté connaît également un succès croissant avec une progression de 50 % dès la seconde année de sa création, en 1998. Il en est de même pour la cure Equilibre qui devance le programme Jambes Toniques...

L'H. : Vous vous positionnez donc clairement sur le créneau du bien-être...
J. C. : Dès 1995, nous avons souhaité prendre en charge les problèmes de stress et de surmenage et nous avons créé un programme associant sophrologie et soins de thalassothérapie, propices à la détente. Au printemps 1999, deux nouvelles cures ont été proposées : le forfait Détente et Bien-être et la semaine Cap Minceur... Ces formules connaissent un certain succès puisqu'un curiste sur cinq choisit une cure à thème.

L'H. : La thalossothérapie est un produit qui se vend principalement aux individuels. Avez-vous cherché à diversifier votre clientèle ?
J. C. : Nous accueillons volontiers les séminaires de 30 personnes grâce à une structure conçue spécialement pour isoler cette clientèle qui cohabite difficilement avec les curistes. Le séminaire représente un produit complémentaire. On aurait tort de le négliger. Nous éditons une plaquette spéciale séminaires et participons au Salon Réunir. Mais sur notre budget de communication, qui s'élève environ à 2,5 millions de francs, les dépenses consacrées à la promotion en direction des groupes sont relativement limitées.

L'H. : Quelle est la capacité de l'établissement ?
J. C. : Nous pouvons accueillir 7 jours sur sept 160 curistes par jour. En 1999, nous en avons reçu 8 400, ce qui correspond à plus de 40 000 journées de cures. Les deux tiers sont hébergés à l'hôtel Hélianthal (100 chambres). 90 % viennent de France, en majorité d'Ile-de-France et des régions Aquitaine/Midi-Pyrénées. Et sur les 10 % d'étrangers restants, ce sont les Suisses qui constituent la clientèle majoritaire. Deux périodes relativement creuses sont observées au cours de l'année : le mois de juillet et de décembre, traditionnellement consacré aux retrouvailles familiales... Entre l'hôtel, le restaurant, le centre de thalassothérapie et les services généraux, ce sont environ 125 emplois qui sont occupés à temps plein.

L'H. : Quelles sont vos perspectives de développement ?
J. C. : Nous avons engagé un lourd programme d'investissements pour offrir en janvier 2002 un outil neuf. Ce qui signifie la mise en chantier sur plusieurs années d'un vaste programme de travaux qui a commencé en 1998. La moitié des chambres de l'hôtel a déjà été rénovée. 29 chambres le seront d'ici décembre prochain et la rénovation des 21 autres est prévue en 2001. Nous avons choisi de renforcer, en l'actualisant, l'ambiance Art déco, dont le restaurant, installé dans un bâtiment construit par le célèbre architecte Robert Mallet Stevens, est une illustration parfaite. En 1999 ont été également remises à neuf les cabines de bains et d'hydromassage. L'espace Beauté a été agrandi et un espace Détente a été créé.

L'H. : Vous avez un temps caressé l'espoir de vous agrandir en annexant le Grand Hôtel voisin...
J. C. : Le projet était très avancé et pendant longtemps cette piste a été privilégiée : comment rester indifférent à la disponibilité qui s'offrait soudain sur plusieurs chambres avec vue sur la mer ? Pour permettre à nos clients d'effectuer le trajet entre le Grand Hôtel et le centre en peignoir, nous avions imaginé la construction d'un tunnel. Malheureusement, la surenchère inattendue du nouvel acquéreur ne nous a pas permis de réaliser ce projet. C'est une occasion manquée...

L'H. : Au sein de l'Association thalasso Côte Basque, comment vous situez-vous ?
J. C. : Avec Jean Mahé, nous croyons sincèrement que ce que le curiste achète, est avant tout une destination. Saint-Jean-de-Luz est une destination privilégiée sur la Côte Basque, qui elle-même jouit d'une excellente notoriété. C'est donc dans notre intérêt de jouer cette carte au sein de l'association. Nous sommes à la fois concurrents et confrères avec les quatre autres centres. Notre décision de nous présenter sur les actions de promotion en individuel ou groupé dépend du contexte. Ainsi l'an passé, sur le Salon des Vacances de Toulouse, nous avons décidé de nous faire représenter par l'association. En revanche, cette année, nous avons réservé chacun un stand tout en restant proches les uns des autres pour recréer un pôle thalasso Côte Basque et bénéficier des retombées de cette synergie.
I. Ativissimo


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L'HÔTELLERIE n° 2668 Hebdo 01 Juin 2000


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