Région parisienne
Pour son huitième restaurant en France, la société belge Colmar a choisi de s'installer aux abords de Paris, à Bezons (Val-d'Oise). Avec un concept basé sur les buffets à volonté, le Crocodile vise une clientèle d'affaires et familiale et table sur un ticket moyen d'entrée de 105 francs.
Baptisé Crocodile, du nom
d'une ancienne locomotive suisse du début du siècle, le nouveau restaurant buffet-grill,
ouvert le 10 mai dernier, donne au centre-ville de Bezons (Val-d'Oise) une touche
originale. De part et d'autre d'un bâtiment central de 500 m2 au décor de hall de gare,
deux locomotives de couleur bleu flambant neuves sont à quai. Une façon de se démarquer
visuellement du Léon de Bruxelles, de l'autre côté de l'avenue Emile-Zola, ou encore du
Bistrot d'Augustin, de l'autre côté de la Seine, le principe de la restauration
Crocodile étant basé sur le concept à discrétion.
"Nous tablons sur un ticket moyen de 105 francs sur 7 jours, soit 95 francs en
semaine et 120-125 francs durant les week-ends", explique Jean-Pierre Van Steen,
directeur d'exploitation des unités Crocodile, filiales de la société belge Colmar (1).
La clientèle ciblée est large : les employés des entreprises voisines du bassin
d'emploi de Bezons, d'Argenteuil et de Gennevilliers, ainsi que les familles.
Du coup, la carte s'adapte. Le week-end, les trois formules à 69,90 francs (plat de
résistance et buffet de boissons à volonté), 89,90 francs (plat de résistance, buffets
de desserts et de boissons à volonté) et à 101,90 francs (la formule précédente plus
hors d'uvre et potage à discrétion) disparaissent au profit de deux menus
améliorés à 122 et 152 francs reprenant le principe des buffets à volonté. Avec une
constante : le menu junior à 29 francs.
Pour sa troisième unité en filiale créée en France (après celles de Villeneuve d'Ascq
et d'Englos, situées dans la région lilloise, également baptisées Crocodile), la
société belge Colmar a investi 7 millions de francs hors terrain et embauché 24
personnes parmi lesquelles un directeur, 3 assistants, 5 personnes en cuisine, 3 femmes de
ménage et une douzaine de serveurs à temps partiel (CDI et étudiants en CDD). Pour
s'implanter en France, la société Colmar a dû renoncer à appeler ses restaurants
Colmar comme le sont ses 10 établissements belges. "Nous avons abandonné Colmar
car nous ne voulions pas risquer d'être associés à un restaurant alsacien",
explique Jean-Pierre Van Steen. "Lorsque nous avons voulu agrandir notre unité
située à Englos, nous avons acheté un wagon que nous avons appelé Crocodile. L'essai
s'est ensuite révélé payant." "Les gens viennent beaucoup pour le
décor et les enfants adorent", poursuit Hervé Matton, le directeur du
restaurant qui a aussi lancé un des deux établissements lillois. Si bien que même les
franchisés français (5 anciens Chantegrill rebaptisés Crocodile) pourraient se laisser
tenter, comme celui de Lyon-Bron, qui, selon Pierre Van Steen, devrait se doter d'un
wagon.Une transformation qui nécessite des moyens peu communs. Les deux locomotives des
années 30, anciens modèles des chemins de fer belges, destinées au restaurant de
Bezons, sont arrivées par les rails jusqu'à la gare de la ville voisine d'Argenteuil.
Convoyées de nuit jusqu'au bâtiment principal du restaurant, elles ont été soulevées
par deux énormes grues et glissées sur leurs rails.
L. Anastassion
1) Aujourd'hui, le regroupement Crocodile et Colmar représente 1 300 000 clients/an et 2 400 places assises.
Plus de vingt personnes ont été embauchées.
Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
L'HÔTELLERIE n° 2667 Hebdo 25 Mai 2000