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Chaîne volontaire

Citôtel intensifie sa couverture nationale

Citôtel tisse une toile de plus en plus dense sur le territoire national. La chaîne volontaire créée en 1995 dépasse désormais la barre des 100 adhérents.

Le guide 1999-2000 du réseau d'hôtels indépendants en centre-ville recensait déjà 106 membres, dont 90 % en 2 étoiles et 30 % d'hôtels-restaurants. La prochaine édition, disponible fin juin et tirée à 140 000 exemplaires, s'étoffe encore pour comporter 120 noms, grâce notamment aux percées dans le Sud-Ouest (Dax, Mont-de-Marsan, Agen...) et en Franche-Comté (Besançon, Dole). "Subsistent trois zones prioritaires où nous entendons combler les failles : le Nord, la Bourgogne et Paris", souligne Sylvain Hattier, vice-président de Citôtel chargé de la communication. Pour augmenter le chiffre actuel de deux adhérents dans la capitale, un travail spécifique de prospection sera effectué par une personne embauchée en CDD. Toutefois, l'essentiel des recrutements a désormais été opéré : à l'exception des grandes métropoles françaises, le réseau s'est fixé le principe "d'un adhérent par ville". Il estime, par ailleurs, la cotisation modeste, qui atteint 12 000 francs HT pour un établissement de 40 chambres. Après plus de quatre ans de travail, les adhérents peuvent mesurer les premiers retours de leur investissement, par le biais des cartes de fidélité. Celles-ci ont généré 10 000 nuitées en 1999, soit 3 000 de plus qu'en 1998. Au Cécil'Hôtel, l'établissement de Sylvain Hattier, à Metz, la proportion de ces cartes atteint 10 % du total des nuitées. "La moyenne générale se situe aux environs de 8 %", évalue le vice-président de Citôtel. Le principe de la carte va cependant connaître quelques ajustements. La gratuité de la 12e nuit n'ayant pas motivé tous les assidus de la chaîne volontaire, celle-ci introduira des variantes - en premier lieu le coffret de vins grand cru - pour récompenser la fidélité. Contrairement à une idée reçue, la clientèle d'hommes d'affaires ne constitue pas la seule cible du réseau d'hôteliers de centre-ville : la présence l'an dernier au Salon des Vacances de France en témoigne. Cet automne, Citôtel embraye en s'exposant au MIT International, le rendez-vous des autocaristes. "Nous prévoyons d'alterner chaque année entre le MIT International et TopRésa", indique Sylvain Hattier. La chaîne a lancé fin 1999 sa première brochure orientée vers les groupes. Mais la centrale de réservations forme son gros chantier. Envisagée dès l'origine mais demeurée jusqu'alors au stade des intentions, elle pourrait devenir réalité dès la fin de cette année, suite au choix d'un prestataire attendu pour l'été. Cette centrale ferait entrer en pleine maturité le réseau, doté d'un budget de 1,1 million de francs et classé au 9e rang des chaînes volontaires par Coach Omnium.

Premières exclusions
L'augmentation du nombre d'adhérents ne se déroule pas au détriment du niveau des prestations. Pour défaut de qualité, Citôtel a prononcé en 1999 ses premières exclusions, au nombre de 6. L'ensemble des membres a passé l'audit de Tourisme & Qualité. Quelques points faibles récurrents résultent de cet examen : ils concernent la prise de réservations téléphoniques, la signalétique d'appartenance au réseau et le petit-déjeuner, à l'offre trop traditionnelle par rapport à la demande d'innovation de la clientèle. Le réseau entend jouer un autre rôle : l'aiguillon Internet de ses adhérents. Le site Web de Citôtel, créé l'an dernier, se conçoit comme la porte d'entrée vers les projets Internet de chaque hôtel : il laisse un espace de deux pages à chaque adhérent et organise un lien (link) avec le site de celui-ci.
C. Robischon


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L'HÔTELLERIE n° 2666 Hebdo 18 Mai 2000


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