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Malesherbes

L'auberge La Mivoix obtiendra-t-elle ses six chambres ?

En pleine zone touristique, le restaurant voudrait créer une activité hôtelière. Mais la mairie fait barrage.

A la frontière du Loiret et de l'Essonne, la base de loisirs nautiques de Buthiers et les rochers de Malesherbes attirent durant les beaux jours des dizaines de milliers de touristes, promeneurs ou randonneurs. C'est sur ce site qu'est installée l'auberge La Mivoix, ancien chalet en bois construit illégalement sur cet espace inconstructible depuis des dizaines d'années à l'image des paillotes corses. En 1997, Stéphane Robert rachète l'établissement détruit par un incendie, mais qui bénéficie d'un permis de construire autorisant la reconstruction de l'auberge en 1998. Depuis trois ans, elle fonctionne à plein durant l'été avec une équipe de six personnes et une capacité de 250 places dont 200 à l'extérieur. "En hiver, il ne se passe rien, la saison est très creuse, l'établissement tourne mal", se plaint Stéphane Robert. Pour relancer la machine, le patron voudrait créer 6 chambres d'hôtel à l'étage. "Il y a, explique-t-il, un véritable besoin dans la région. Le pays de Malesherbes avec 10 000 habitants et une zone industrielle très dynamique de 4 000 salariés n'offre que 25 chambres convenables. Nous pourrions sans peine remplir ces chambres toute l'année." Stéphane Robert demande donc un permis de construire pour 6 chambres. En 1997, la mairie autorise la construction de 2 chambres, mais uniquement destinées au personnel. Nouvelle demande en 1999 et nouveau refus de la mairie. Il est vrai que le maire actuel, élu en 1995, a toujours manifesté son hostilité, bien avant son élection, à l'extension de l'auberge.

Mise en péril
"Et pourtant, plaide Stéphane Robert, il ne s'agit pas d'agrandir mais simplement d'aménager les combles. Nous sommes prêts à prendre en considération les remarques que l'on nous adresse." Ainsi, il a décidé de mettre fin à un petit marché de produits biologiques qui se tenait sur le parking avec des étals en bois, en contradiction avec la réglementation locale. Certes, la zone est classée inconstructible, mais la commune vient de lancer une procédure de révision du plan d'occupation des sols (POS), ce qui permettrait, là encore, de régulariser la situation. En fait, le maire "fait le mort" et refuse tout contact malgré les démarches du conseil général, du comité départemental de tourisme, du groupement des professionnels de l'industrie hôtelière, du président de la chambre de commerce. Aucun de ces interlocuteurs n'a d'ailleurs pu rencontrer le maire récalcitrant afin d'exposer ses griefs. Et quand Stéphane Robert a demandé une autorisation pour repousser l'heure de fermeture de 1 heure à 2 heures du matin, il a naturellement reçu un avis négatif de la mairie bien que La Mivoix soit installée dans un site isolé avec très peu de voisinage. Stéphane Robert est aujourd'hui presque désespéré : "J'ai investi 1,5 million, ce qui est assez lourd. Personne ne comprend ce blocage alors que mon projet ne pose aucun problème. Mais un seul homme peut aujourd'hui bloquer toute la machine et mettre en péril une entreprise."
J.-J. Talpin


Stéphane Robert, patron de La Mivoix.


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L'HÔTELLERIE n° 2665 Hebdo 11 Mai 2000


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