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Mulhouse

Une nouvelle ère commence pour Le Central

Déjà présente dans la restauration locale, la famille Wang a racheté l'hôtel-brasserie Le Central de Mulhouse. Au terme d'un investissement de près de 1 million de francs qui s'est achevé en mars, elle a remis à neuf les 71 chambres et transformé la brasserie en restaurant et en pub irlandais.

L'établissement en avait bien besoin : "L'état de vétusté de certaines chambres était tel qu'elles ne pouvaient plus être louées", souligne Noura Amara, la nouvelle gérante. L'ameublement des chambres a été entièrement changé. Literies et meubles sont désormais en bois, et des formes arrondies, plus douces, dominent. Les chambres ont été repeintes dans des dominantes écrues avec des touches jaune citron. Les couloirs sont, eux aussi, lumineux et ornés de tableaux abstraits réalisés par un peintre de la région. L'aménagement total des salles de bains a constitué un autre travail important : les carrelages beiges leur confèrent une belle clarté. Le prix des chambres, à présent d'un standing très correct, s'échelonne de 140 à 330 francs la nuit (petit-déjeuner en sus à 35 francs). Au final, si la décoration n'est pas d'une grande originalité - le nouveau propriétaire s'est abstenu de faire appel à un décorateur d'intérieur - l'effet d'apaisement et de gaieté recherché est obtenu. Exit aussi la brasserie, place à un restaurant et à un pub, sous une nouvelle enseigne Le Charolais, établissement de 120 couverts.

Une nouvelle décoration
Comme pour l'hôtel, la direction a repensé la décoration : couleurs claires et aquarium. Mais alors que la brasserie se voulait à la fois bar et lieu de restauration, une autre innovation de la famille Wang a consisté à créer, dans un espace séparé, un pub irlandais, à la lumière plus tamisée. L'importance de ces travaux vise à redonner un nouveau souffle au complexe. En effet, si le taux d'occupation des chambres atteint 70 % du lundi au vendredi, l'hôtel est presque déserté le week-end. Pour arriver à une rentabilité conséquente (20 personnes sont employées en hôtellerie et restauration), sachant que le ticket moyen est de 300 francs par client, il lui faudra toucher une clientèle touristique. Pour y parvenir, la direction s'est lancée dans une campagne de publicité (radio et TV) et contacte les tour-opérateurs allemands et autrichiens. Dans le même esprit, des soirées à thème sont organisées au restaurant. Le nouveau propriétaire ne part pas de rien : M. Wang a reçu l'an dernier du consul de Chine le Dragon d'or, haute distinction culinaire chinoise saluant ses restaurants asiatiques à Mulhouse et Saint-Louis (Haut-Rhin). Il semble bien armé pour faire entrer Le Central dans une nouvelle ère de prospérité.
P. Lardy


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L'HÔTELLERIE n° 2664 Hebdo 4 Mai 2000


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