Martinique
Novembre 1999, le cyclone Lenny balayait sur son passage de nombreuses infrastructures hôtelières. La reconstruction du Framissima La Batelière en Martinique vient de s'achever. C'est un établissement rénové qui a rouvert ses portes le 31 mars dernier.
Le 17 novembre 1999, le
cyclone Lenny passait sur la Martinique, détruisant sur son passage plusieurs
infrastructures situées sur la côte ouest de l'île (côte caraïbe). L'hôtel
Framissima La Batelière, l'un des fleurons de l'hôtellerie martiniquaise, devait subir
lui aussi les effets néfastes du cyclone. Bénéficiant d'une situation particulièrement
privilégiée, puisque l'hôtel surplombe la mer, il a suffit ce jour-là de quelques
heures pour que soit endommagée une grande partie des infrastructures : ponton, digues de
protection, plage, falaise qui supporte la terrasse du restaurant, restaurant et bar
situés en bord de plage, club de plongée, discothèque...
La reconstruction aura duré 2 mois et le montant des investissements se chiffre, à ce
jour, à 15 millions de francs (la plage à elle seule aura coûté 14 millions). "Pour
la sécurité de notre clientèle, nous avons été contraints de fermer l'établissement.
Maintenir l'activité pendant la rénovation aurait été trop risqué étant donné
l'état des lieux...", précise Charles Perez, directeur général.
Le 31 mars, l'établissement a pu enfin rouvrir ses portes. Seule la discothèque est
encore en travaux. Surtout fréquentée par une clientèle locale, sa remise en état
définitive est prévue pour le mois de juillet prochain. Globalement, l'établissement
sera resté fermé 4 mois.
Un programme de formation
Période difficile pendant laquelle il a fallu s'organiser et enregistrer un réel manque
à gagner ! La direction s'est vue dans l'obligation de mettre 106 salariés en chômage
technique, le temps pour elle de trouver une formule de substitution afin de maintenir le
montant des salaires. Grâce à la mobilisation des services de l'Etat et de plusieurs
organismes de formation, un programme a pu rapidement être mis sur pied. Pendant 3 mois,
le personnel a donc été formé à l'accueil, aux techniques professionnelles (cuisine,
salle, étages, réception, management), à l'informatique, à la communication et à la
qualité de service. C'est une équipe plus motivée et globalement reconnaissante qui a
repris ses fonctions. Et pendant qu'une partie du personnel était en formation, un autre
groupe homogène était maintenu dans l'entreprise pour assurer la coordination des
services en attendant la réouverture. Car des actions étaient aussi menées en interne :
la direction a voulu profiter des 4 mois de fermeture pour redonner à l'hôtel son image
de qualité et de standing. L'hôtel, qui a longtemps été qualifié de plus bel hôtel
de la Martinique et reçu de nombreuses personnalités (chefs d'Etat, officiels, artistes
renommés, etc.), avait en effet besoin de redorer son blason.
"Avant les ravages de Lenny, nous venions tout juste de terminer la rénovation de
74 chambres, explique Charles Perez. Pour nous, ces 4 mois de fermeture ont des
conséquences fâcheuses car ils ont eu lieu pendant la haute saison..." En
effet, le groupe Fram, qui s'est rendu propriétaire de l'hôtel en octobre 1998, comptait
sur une évolution normale de son activité. Il se retrouve au point de départ et doit
faire d'énormes efforts pour rattraper le temps perdu.
Aujourd'hui, l'établissement veut faire sa réputation sur la qualité de son accueil et
de son service. Les infrastructures ont été reconstruites, plus modernes et mieux
adaptées aux besoins de la clientèle, jusqu'au ponton qui bénéficie désormais d'un
aménagement pour permettre la mise en place d'activités nautiques (canoë, planche à
voile, pédalo...). Progressivement, l'activité reprend son cours et la clientèle est
ravie de retrouver un établissement encore plus à l'écoute de ses exigences. "Nous
devons rester vigilants, affirme Charles Perez, mais les événements nous ont
rendus encore plus offensifs... A tel point que nous voulons faire partie des meilleurs
Framissima d'ici à la fin de l'année."
C. Le Dran
Nouveau sable, nouvelle digue... les infrastructures ont été reconstruites, plus
modernes et mieux adaptées aux besoins de la clientèle.
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L'HÔTELLERIE n° 2664 Hebdo 4 Mai 2000
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