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Résultats 1999

Pause confirmée pour Léon de Bruxelles

La chaîne Léon de Bruxelles a grandi trop vite. Elle tente aujourd'hui de se remettre sur les rails.

Alain Roubach, souhaitant désamorcer certaines rumeurs et ayant déjà fort à faire pour présenter son bilan 1999, déclare : "Nous avons différentes sources d'approvisionnement un peu partout en Europe, mais en aucun cas l'Erika n'a pu polluer nos moules." Le chiffre d'affaires de Léon de Bruxelles a atteint 388,5 MF (339,7 MF en 1998). Quant aux bénéfices, pas facile d'annoncer une baisse de 28 %, à 15,7 MF contre 21,8 MF en 1998. "La poursuite du développement en 1999 et la baisse du chiffre d'affaires des restaurants les plus anciens ont notamment pesé sur les frais de personnel qui passent de 32,1 % des produits d'exploitation consolidés en 1998 à 35,1 % en 1999", explique le groupe. En effet, l'année passée, la chaîne spécialisée dans les moules-frites a ouvert 10 nouveaux restaurants. Elle a naturellement dû embaucher pour les unités qui ouvraient et, dans le même temps, elle a renforcé les équipes pour améliorer la qualité de l'accueil et du service qui était un des soucis majeurs du groupe suite à son développement trop rapide. Cet effort louable a malgré tout un coût qu'il faut aujourd'hui supporter. Résultat, le groupe décide de limiter les frais et de geler les ouvertures. Excepté pour le restaurant de Clermont-Ferrand actuellement en cours de construction. Ainsi le groupe totalisera d'ici peu 38 restaurants au niveau national (dont 4 franchisés).

Nouveau management
Pour rassurer les marchés et réagir face à la "dégradation constatée à partir du 2e semestre 1999", la chaîne vient de changer de statut instituant un conseil de surveillance, présidé par Alain Roubach, tandis que la présidence du nouveau directoire a été confiée à M. Rzetelny qui présentera prochainement un plan d'action sur 18 mois. "Nous venons de nous donner un management renforcé et plus opérationnel, explique Alain Roubach. Pour ma part, je vais me concentrer sur le positionnement stratégique de Léon de Bruxelles en tant qu'acteur significatif dans l'univers de la restauration commerciale, et des inévitables rapprochements qui s'y produiront dans un futur proche." Il souhaite, par exemple, étudier des synergies possibles avec d'autres chaînes sur le plan des achats.
Côté Bourse, la société, dont le cours ne cesse de baisser, est suivie de près. Le lendemain de l'annonce de ses résultats pour 1999, l'action perdait cette fois 4,36 % à 21,5 euros. Alain Roubach ne détient aujourd'hui que 20 % des actions et la société est à la merci d'une OPA. Si Christian Picart, p.-d.g. de Buffalo Grill, a déclaré qu'il n'était pas intéressé, Jean-Paul Bucher, patron du groupe Flo, laisse entendre pour sa part que le niveau du titre commence à attirer sérieusement son attention. Les spéculations vont bon train.
N. Lemoine

Un seul nouveau restaurant est annoncé pour cette année. Il ouvrira bientôt ses portes à Clermont-Ferrand.

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L'HÔTELLERIE n° 2660 Hebdo 6 Avril 2000