Biarritz
La politique très active d'investissement et de promotion menée par la ville de Biarritz porte ses fruits : l'hôtellerie et la restauration sont les premiers bénéficiaires de ce développement.
Récemment, Didier Borotra,
sénateur-maire de Biarritz, expliquait : "J'ai toujours affirmé qu'il fallait
investir en période de crise pour récolter les fruits durant la reprise. Aujourd'hui,
nous sommes au rendez-vous de la relance économique." La rénovation des
équipements d'accueil, comme le casino municipal et la gare du Midi, a donné le coup
d'envoi du développement touristique de Biarritz, hors saison estivale. En outre,
l'inauguration au printemps dernier du nouvel Espace Bellevue - un investissement de 43 MF
- a permis à la ville de franchir une nouvelle étape dans sa volonté de devenir une
véritable ville de congrès. Il en est de même de la mise en place de Biarritz Tourisme,
un outil commercial organisé sous la forme d'un Etablissement public industriel et
commercial (Epic), dirigé par Olivier Lépine, ex-directeur des congrès de Lyon et
président de la Fédération des villes de congrès.
Les statistiques révèlent la validité des orientations municipales. Ainsi, la taxe de
séjour est passée de 1,70 MF à 2,80 MF entre 1994 et 1999 ; le nombre de manifestations
culturelles et de congrès a atteint le chiffre de 300 l'an passé contre 240 en 1997.
"Le seul tourisme d'affaires génère des retombées annuelles évaluées à 100
MF", indique Olivier Lépine.
Le parc hôtelier a augmenté de près de 17 %
Le secteur hôtelier est le premier bénéficiaire de ce nouvel élan. On estime ainsi que
le taux moyen annuel d'occupation des hôtels et résidences est passé de 65 à 70 %
entre 1998 et 1999. Dans le même temps, le parc hôtelier a augmenté de près de 17 %.
"Il y a quelques années encore, 80 % des hôtels fermaient 4 mois par an, contre
seulement 20 % aujourd'hui, fait valoir Roland Héguy, le président du Syndicat des
hôteliers-restaurateurs. Ce qui porte à plus de 49 % la hausse de la disponibilité
hôtelière en 5 ans." En termes d'activités professionnelles, les retombées
sont positives : le secteur emploie plus de 1 100 salariés à l'année. En engageant de
lourds investissements, les groupes hôteliers Accor (Miramar et Regina) et Holiday Inn ne
s'y trompent pas : ce dernier devrait ainsi construire en 2001 un hôtel 4 étoiles au
carrefour Hélianthe : "C'est un signal d'adhésion et de confiance du secteur
privé dans la politique d'investissement public", commente Didier Borotra.
D'autres chiffres confirment la bonne santé de l'économie touristique biarrote : 16 000
green-fees ont été vendus au golf de Biarritz en 1999 contre 10 000 en 1995. 83 731
personnes ont fréquenté l'accueil de l'office de tourisme, ce qui représente un client
toutes les deux minutes. Enfin, l'aéroport international a dépassé le cap des 750 000
passagers en 1999, soit une augmentation de fréquentation de 27 % par rapport à 1997.
Cette année s'annonce sous les meilleurs auspices pour la station avec notamment la tenue
du sommet informel des chefs d'Etat européens les 13 et 14 octobre prochain.
I. Ativissimo
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L'HÔTELLERIE n° 2660 Hebdo 6 Avril 2000
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