Tables gourmandes du Sancy
Pour mieux se faire connaître, les restaurateurs regroupés au sein des Tables gourmandes du Sancy vont organiser des actions en direction de la Bretagne et de la clientèle locale.
Afin de réaffirmer la double
passion pour leur région et leur métier, les dix chefs des Tables gourmandes du Sancy
ont organisé un "repas amical" au pied des pistes du Montdore (Puy-de-Dôme).
Les acteurs économiques et les élus ont pu déguster des plats du terroir et découvrir,
s'il en était besoin, le savoir-faire des membres de l'association créée au printemps
1998.
"Nous voulons travailler ensemble pour affirmer le massif du Sancy à l'extérieur
de la région. Nous avons notamment pris des contacts avec les Tables nantaises ; nous
projetons d'organiser une journée d'échange de savoir-faire avec des chefs bretons",
souligne Patrick Crossard (restaurant Le Louisiane au Montdore), président des Tables du
Sancy. "Nous devons toujours nous appuyer sur les structures existantes comme le
comité régional de Tourisme, les CCI, etc. Mais les promotions via les grands salons,
comme le MIT CAR, sont un peu dépassées." Il pense que l'avenir passera par des
actions très ciblées, avec une identité réaffirmée pour un terroir donné.
L'association va programmer une grande soirée festive dans les environs, dont le lieu et
la date restent à déterminer. "Ici, nous avons du temps pour organiser des
actions pendant les périodes creuses d'octobre à avril", souligne le
président.
Il faut aussi apprendre à évoluer avec la clientèle. Dans le Sancy, celle-ci vient de
l'ouest de la France : Limousin, Centre et Bretagne. "Nous ressentons le
contrecoup de la marée noire et de la tempête", souligne Patrick Crossard. "De
plus, les séjours raccourcissent : deux ou trois jours contre une semaine auparavant. Et
certains se groupent pour profiter des sports d'hiver à plusieurs familles ou entre amis,
pour s'offrir deux jours de ski pour une seule nuit d'hébergement dans un chalet. Cela
implique un manque à gagner pour l'hôtellerie mais des retombées pour la restauration.
Malheureusement, celles-ci sont très ponctuelles. J'ai refusé 35 personnes un samedi
soir. Et les autres jours restent trop calmes", explique-t-il.
Enfin, les effectifs de l'association demeurent stables avec quatre départs et trois
nouveaux venus : Le Rivale à Montaigut-le-Blanc, La Ferme du Gelat à Besse et Le Charlet
à La Bourboule.
P. Boyer
Préparation du repas dans les cuisines du Puy-Ferrand au Montdore : Patrice
Rigaud (Le Relais des Grottes au Cheix), Patricia Estivaux (le Rivale à
Montaigut-le-Blanc), Jean Crossard (Hôtel de la Paix au Montdore).
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L'HÔTELLERIE n° 2656 Hebdo 9 Mars 2000