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La Confédération en congrès les 6 et 7 mars

"Préserver l'identité des indépendants, c'est aussi préserver l'outil de travail"

A Evreux, la Confédération doit voter de nouveaux statuts et va rebaptiser le nom de sa structure. Des changements qui interviennent après une année de réflexion sur la notion d'indépendance. Objectifs et constats.

En apprenant récemment les démarches répétées faites par son syndicat en faveur d'une baisse de la TVA sur les boissons non alcoolisées, un restaurateur, membre de la Confédération, expliquait : "Soutenir les discothécaires, c'est aussi se battre contre les réunions sauvages qui se développent actuellement, dans lesquelles les jeunes font vraiment n'importe quoi sans que quiconque puisse intervenir. C'est aussi très valable, commercialement, pour les bistrots situés à proximité des lycées, ou tout simplement pour tous ceux qui veulent dynamiser les ventes." Même si, effectivement, la première idée du président Roland Magne s'inscrit d'abord dans la lutte contre l'alcoolisme que la Confédération mène aujourd'hui aux côtés de la Sécurité routière et dans la défense des discothèques. Sujet qui sera évoqué lors du congrès d'Evreux, les 6 et 7 mars prochains. Un congrès qui se veut proche des préoccupations quotidiennes du professionnel et qui réaffirmera haut et fort le "droit à l'indépendance". La Confédération qui va, dans cet esprit, mettre au vote de nouveaux statuts et une nouvelle appellation de sa centrale syndicale : La Confédération française des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et discothèques (CFHRCD) devrait ainsi devenir, au bout de trente ans d'existence, la Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie (CPIH). "Nous ne sommes pas pour le mariage de la carpe et du lapin", sourit Roland Magne en faisant bien sûr allusion à la force du GNC au sein de l'Umih. "La Confédération doit être une force de proposition"(... ) "Notre objectif est aujourd'hui de réunir les indépendants, de les aider à préserver leur identité. Ils sont une force vive, ils sont plus que jamais des relais d'opinion et nous voulons leur faire prendre conscience du potentiel qu'ils représentent". Même si désormais "avoir sa propre affaire tient souvent du sacerdoce"... "Ce n'est pas pour ça qu'il faut perdre son âme en l'abandonnant aux groupes internationaux", allait toutefois répliquer un hôtelier, nouvel adhérent.
Point de vue partagé, on s'en doute, par Roland Magne qui estime que "préserver l'identité des indépendants, c'est aussi préserver l'outil de travail". Celui-ci insistant au passage sur la convivialité qui caractérise les petites structures et sur le besoin de convivialité réclamé par "la société moderne".

La machine administrative montrée du doigt
Au cours de ses travaux, la Confédération va tenter de montrer du doigt également les "nombreuses fois" où les gouvernements "promettent" sans aller jusqu'au bout, prenant l'exemple concret des allègements de charges sociales sur les avantages en nature. "Nous devrions en être au 3e décret d'application, mais le deuxième n'est même pas encore sorti." Ceci "est aussi particulièrement significatif de la lourdeur administrative", reprend le président de la CFHRCD.
Un congrès où les discussions entre professionnels seront incontestablement privilégiées (voir programme en encadré). Les hôteliers vont en effet débattre avec l'AFIT (Agence française de l'ingénierie touristique) sur les moyens de commercialisation offerts aux hôtels indépendants, l'impact des marques et des labels. Les restaurateurs vont, de leur côté, très largement revenir sur la réduction du temps de travail, dossier "incontournable". Roland Magne ajoute : "Les mesures gouvernementales ne laissent pas beaucoup de choix aux indépendants... Les restaurateurs attendent le client. Si celui-ci arrive à 14 h 30 ou 15 h pour déjeuner dans les petites structures, nous allons devoir refuser de servir. Est-ce le moyen de satisfaire les consommateurs ? L'idée n'est-elle pas aussi en contradiction avec toutes les recommandations que l'on reçoit en matière d'accueil touristique ?"
Autre secteur en mal de reconnaissance : les saisonniers qui vont, pendant ces deux jours de travaux, aborder de front les spécificités de leur secteur. Quant aux cafés et discothèques, ils se retrouveront le matin du 7 mars pour plancher ensemble sur les problèmes qu'ils ont en commun. Sachant qu'auparavant ces deux branches auront tenté, chacune de leur côté, de lister leurs soucis respectifs.
De la discussion jaillit la lumière, dit le proverbe...
S. Soubes


"Nous ne sommes pas pour le mariage de la carpe et du lapin", sourit le président Roland Magne.

Programme du XXXe congrès

Lieu : Palais des congrès d'Evreux, Le Cadran, bd de Normandie, 27000 Evreux.
Thème général : Les indépendants CHRD face à leurs charges.

l Lundi 6 mars matin : Ouverture officielle du congrès, vote des nouveaux statuts et de la nouvelle appellation de la Confédération. Rapport financier.
après-midi : Réunion des cinq groupements (hôteliers, saisonniers, restaurateurs, cafetiers et discothèques).

l Mardi 7 mars : Les rencontres de la profession.
9 h : Les hôteliers, restaurateurs et saisonniers travailleront ensemble tandis que les cafetiers et les discothèques débattront des fermetures administratives et de la complémentarité de
leurs activités.

10 h 30 : Tables rondes avec les responsables d'Euro-Toques, des Jeunes restaurateurs d'Europe-France, des Maîtres cuisiniers de France et des Cuisineries gourmandes.
après-midi : Rapport d'activités et clôture.
A noter l'intervention de Mme Michelle Demessine, secrétaire d'Etat au tourisme.


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L'HÔTELLERIE n° 2655 Hebdo 2 Mars 2000

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