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Franchisés sous enseigne Envergure à Nice

Un endettement élevé cautionné par un prévisionnel ambitieux

Deux ans seulement après le lancement de leur première affaire, Ludovic et Catherine de Bono ont emprunté 65 % du montant de leur investissement pour acquérir un deuxième hôtel. Un endettement autorisé grâce à leurs excellents résultats d'exploitation.

A 30 ans, Ludovic et Catherine de Bono sont déjà à la tête de deux établissements indépendants sous franchise du groupe Envergure, séparés par deux rues dans le quartier le plus chic du centre-ville de Nice. En 1996, l'ancien élève de l'école hôtelière de Lausanne, originaire de l'Indre, se décide entre un investissement sur Paris ou sur la Côte. Avec son épouse Catherine, issue de la même école, ils ont choisi Nice. "Non seulement la région nous plaisait sur un plan personnel, mais d'emblée aussi, nous partions confiants quant à son avenir touristique, après une solide étude de marché." Qu'il s'agisse du Clarine-Lausanne ouvert en 1996, ou du Bleu Marine-Victoria en 1998, le couple mise fort et entreprend à chaque fois une réfection totale, respectivement des trente-cinq et trente-huit chambres, ainsi que de l'ensemble des salles. Soit 1,40 MF d'investissements pour le premier établissement, et 4,40 MF pour le second, qui s'ajoute aux travaux annuels systématiques qui représentent 3 % du chiffre d'affaires. Le Clarine propose des chambres doubles à 440 F et le Bleu Marine à 650 F, soit 30 % d'écart qui se justifient pleinement compte tenu des 600 m2 de jardin, d'une qualité supérieure de l'ameublement, et autres prestations en chambre pour le second établissement.

Une clientèle individuelle

Les deux enseignes du couple De Bono excluent les groupes pour raison de place. "Nous ne pouvons pas accueillir simultanément la clientèle individuelle et les groupes avec la même efficacité", précise Catherine. L'allotement par le biais d'agences européennes fonctionne bien. Sur Nice, le couple collabore avec Monde sans Frontières. Pour les deux hôtels, la mise en route a été identique avec les mêmes priorités : embaucher un personnel de confiance, formé généralement à l'école hôtelière de Lausanne, ou ayant fait ses preuves autour de Ludovic et Catherine. C'est le cas des deux directrices en place qui ont aussi été formées au droit administratif et social. "Nous nous attachons beaucoup aux individus, ajoute Ludovic. Nous les sélectionnons pour leur sérieux, leur potentiel d'évolution et d'adaptation. Nous croyons beaucoup à la polyvalence." Outre le couple, l'hôtel Clarine fait travailler cinq salariés, et l'hôtel Bleu Marine sept. De leur côté, les propriétaires se sont réparti les tâches, avec le contact sur le "terrain" pour elle et la comptabilité et les relations fournisseurs pour lui. A sept heures au plus tard, l'un des deux est à pied d'œuvre, jonglant souvent entre les deux sites. Tandis que l'entretien du linge et le ménage sont sous-traités, les De Bono n'envisagent pas d'augmenter les effectifs dans les années à venir. "L'équipe est en mesure d'assurer un taux de remplissage maximum. Nous faisons d'ailleurs confiance aux indicateurs qui prévoient une excellente année 2000." Le Clarine a d'ailleurs déjà enregistré une importante progression de son taux de remplissage, passant de 33 % en 1996 à 80 % en 1999. De son côté, le Bleu Marine affiche un taux de 60 %, en dépit de sa très récente ouverture.

Pas de restaurant

Dès le départ, les De Bono ont fait le choix de ne pas ouvrir de restaurant. "Ce n'est pas notre métier, insiste Catherine. On ne peut se dépasser que dans ce que l'on sait vraiment faire." Ludovic et sa femme préfèrent donc orienter leur clientèle vers les bonnes tables de la région. La clientèle des deux, trois étoiles est plutôt ciblée 35-40 ans, avec une forte majorité d'Italiens depuis le début de l'année, moins de Russes que par le passé, et plus d'Anglais et d'Américains. "Parallèlement à un engagement important de notre part aussi bien sur le plan personnel que financier, nous bénéficions de l'appui inestimable d'Envergure, reconnaît Catherine. En période creuse, c'est une bouffée d'oxygène." Envergure apporte environ 25 % de clientèle supplémentaire aux deux établissements niçois. "Et en même temps, nous conservons toute notre autonomie pour monter des projets", ajoute Ludovic. Ainsi, le couple envisage de multiplier les animations l'après-midi et en début de soirée, à l'intention de sa clientèle.

C'est dans cet esprit qu'ils ont organisé l'inauguration de l'hôtel Bleu Marine en octobre dernier, en conviant de nombreuses personnalités - dont le préfet - dans les jardins, autour d'une formation de jazz. "Pérenniser tout ce que nous avons acquis assez vite est notre but. Sans exclure la vente de l'un de nos établissements - voire des deux - d'ici quelques années, nous tenons pour l'instant à coller parfaitement au tissu économique et social de la région." Ludovic De Bono a déjà été nommé secrétaire adjoint du Syndicat des hôteliers de Nice, lors de la réélection de Jean-Paul Cordéro, en juin dernier.

 
"Nous bénéficions
de l'appui inestimable d'Envergure
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L'HÔTELLERIE n° 2654 Hebdo 24 Février 2000

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