Château Saint-Jean
Après les hauts et les bas des années 90, le Saint-Jean, le quatre étoiles de Montluçon, change de main. Trois salariés viennent de racheter le fonds.
La SARL TDM a racheté le fonds du Château
Saint-Jean, le quatre étoiles de Montluçon. Le sigle reprend les initiales des trois
repreneurs, à savoir T pour Alain Tindilière, D pour Thierry Douault et M pour
Jean-Louis Maugis. Ils travaillent tous les trois dans l'hôtel-restaurant, respectivement
comme directeur, chef de cuisine et responsable administratif. "Nous partons sur
de bonnes bases, soulignent les trois nouveaux patrons, tout le monde y a mis du
sien." Il est vrai que l'établissement a connu, par le passé, des hauts et des
bas. Des investissements trop lourds, pour la création d'une aile, avaient entraîné une
liquidation au début des années 90. Racheté par André Marcon et un hôtelier
ardéchois, le quatre étoiles avait été mis en gérance. D'autres difficultés ont
surgi : gestion douteuse, factures en souffrance, organismes sociaux impayés. L'épisode
prend fin en 1996. Alain Tindilière est alors nommé directeur du Saint-Jean. Les
affaires repartent, la situation est assainie. Mais il a fallu consentir des efforts
financiers pour relancer la machine, liquider les dettes et regagner la confiance de
certains fournisseurs. Alain Tindilière, Thierry Douault et Jean-Louis Maugis n'ont pas
hésité à investir et à s'investir. C'est donc logiquement que les trois associés ont
repris officiellement les rênes de l'entreprise pour continuer l'œuvre qu'ils ont
entrepris depuis quatre ans, avec 18 salariés et un chiffre d'affaires de l'ordre de 5
MF.
Tout reste à faire
"Maintenant, en fin de compte, tout reste à faire, souligne le chef Thierry
Douault. La priorité des priorités, c'est les cuisines qu'il faut entièrement
transformer pour répondre aux normes sanitaires." Les travaux, avec le
réaménagement complet des locaux et la réorganisation du service, sont évalués à 2
MF. Les chambres ont, elles aussi, besoin d'un coup de rajeunissement. "Avec tous
les tracas antérieurs, elles n'ont pas été rafraîchies depuis longtemps, souligne
Alain Tindilière. Nous envisageons aussi de modifier les accès au restaurant et à
l'hôtel, pour développer à la fois le gastronomique et renforcer les séminaires et les
réceptions, nos deux fers de lance actuellement."
P. Boyer
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L'HÔTELLERIE n° 2653 Hebdo 17 Février 2000
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