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Casino des Sports aux Sables-d'Olonne

Un moteur pour le tourisme

Xavier Hoffmann, président du Casino des Pins, a reçu le Grand prix du tourisme de Vendée dans la catégorie Animation grand public payante en milieu littoral. Un prix qui récompense la pertinence du concept de pôle d'animations qu'il a initié.

La soirée des Grands prix du tourisme de Vendée correspondait au premier anniversaire du Casino des Pins, entièrement reconstruit sur le site du Casino des Sports.
Pour la famille Hoffmann, Xavier en particulier, c'est une consécration. Le bilan de la première année du nouveau Casino des Pins confirme les perspectives. Xavier Hoffmann explique les raisons de la mutation de son établissement. D'une part, la station sablaise lui est chère sentimentalement (les dirigeants du Casino des Pins sont les petits-enfants d'Alphonse Alonzo venu investir ici au lendemain de la Première Guerre mondiale) et matériellement (l'établissement reverse à la commune 8,5 millions de francs sur le produit des jeux) ; d'autre part, au niveau marketing, il doit s'adapter à une clientèle consommatrice de loisirs diversifiés en un lieu unique.

L'Hôtellerie :
Quelle est l'importance que vous attachez à ce prix ?

Xavier Hoffmann :
Tout d'abord, on est toujours content d'être reconnu. Nous avons reçu un prix pour l'animation, et là c'est une reconnaissance essentielle. Et puis un prix pour un établissement des Sables-d'Olonne témoigne de l'importance du littoral.

L'H. :
Vous avez déclaré qu'il ne fallait pas craindre de viser haut, qu'en mettant le prix pour des prestations de qualité, la clientèle suit. N'est-ce pas un peu provocateur sur ce littoral où la fréquentation touristique est populaire ?

X. H. :
Si on a osé investir, c'est parce qu'on est convaincu que la station des Sables-d'Olonne n'a pas l'image qu'elle devrait avoir : la station mérite une bien meilleure image.

L'H. :
Vous avez tout reconstruit à neuf. Cela a pris deux ans, jusqu'à l'inauguration le 23 octobre 1998. A quel moment et sur quel raisonnement avez-vous franchi ce pas décisif ?

X. H. :
On y a pensé dès qu'on a installé la première machine à sous au début de la décennie, parce qu'on voyait tout de suite que le bâtiment ne convenait pas à l'activité. Alors que la discothèque était une activité de nuit, les machines à sous entraînaient l'ouverture du casino le jour. De ce fait, on est allé voir ce qui se passait en Angleterre et aux Etats-Unis. On a acquis la conviction qu'il fallait un lieu unique de loisirs. D'où l'idée du pôle avec deux restaurants, une piste de danse et le bar. C'était une réponse novatrice mais qui répondait à une tendance bien marquée.

L'H. :
Le bouleversement des activités a-t-il entraîné une réorganisation du personnel ?

X. H. :
Au temps du Casino des Sports, on était moins de 50 et avant les machines à sous, on était 10. Aujourd'hui on établit 70 bulletins de salaires par mois, et 110 au plus fort de la saison estivale.
Notre activité est permanente. Cela engendre une parcellisation des responsabilités du personnel. Autre conséquence, chaque service est client et fournisseur des autres. Avant c'était un fonctionnement vertical, aujourd'hui il est horizontal. C'est difficile à mettre en œuvre sur le plan humain mais on découvre, on invente, on applique.

L'H. :
Avez-vous atteint les objectifs fixés dans chacune des activités ?

X. H. :
Pour la partie jeux, oui. Pour la restauration, c'était une nouveauté, un grand point d'interrogation. On s'est donné trois ans pour arriver à un seuil de rentabilité. La brasserie le Cotton Club et le restaurant gastronomique Le Saint-Louis sont plus longs à lancer en termes de rentabilité parce qu'il faut créer une clientèle nouvelle et la stabiliser. De plus, on espère qu'elle nous amènera une nouvelle clientèle fréquentant les jeux. C'est d'ailleurs une tendance qui s'accélère. Selon nos enquêtes de satisfaction, 75 % des clients viennent pour cette mixité. Le résultat chiffré est le suivant : 30 000 couverts cette année, soit une moyenne de 90 par jour, et une soixantaine en hiver.

L'H. :
Vous prenez donc le pari que la restauration ne sera pas "la danseuse" de l'établissement ?

X. H. :
Il faut que les parties annexes au jeu ne soient pas déficitaires. On est dans notre tableau de marche qui prévoit cet objectif dans les trois ans. On a pris un parti différent de celui généralement admis par nos collègues qui eux ont subi l'obligation de restaurant. On s'est dit : quitte à être forcés à faire de la restauration, faisons-en un atout. C'est d'autant plus logique qu'on est parti de la conception d'un lieu unique de loisirs. L'expérience d'un an montre qu'on est dans notre prévisionnel au niveau des recettes mais avec un plan de charges supérieur à notre estimation en frais de personnel. On a une surcharge de coûts pour un ticket moyen relativement faible qui est de 151 F.

L'H. :
Quel est le chiffre d'affaires du premier exercice du Casino des Pins ?

X. H. :
Environ 35 MF. Et au bout d'un an, la partie animation - bars, restauration, et tout le hors jeu - réalisera un chiffre d'affaires supérieur au meilleur chiffre de l'époque où, avec deux discothèques, nous étions leader sur ce créneau. Au mieux nous faisions alors un chiffre d'affaires de 7 MF. Notre reconversion est réussie. Mais on espère mieux faire sur ce créneau de l'animation, l'objectif étant de réaliser 50 % de plus.

L'H. :
Il y a un an, vous évoquiez la possibilité de créer un hôtel à côté du Casino des Pins, est-ce un vrai projet ?

X. H. :
Oui, nous avons un projet d'hôtel du même standing que le Casino des Pins, au minimum un trois étoiles, et plus si la capacité dépasse 50 chambres. C'est un projet de trois ou quatre ans. Pour le moment, nous sommes d'abord attentifs à l'édification d'une résidence de tourisme avec 78 appartements auprès de l'établissement. Nous travaillons avec le promoteur Domaines du Soleil pour évaluer les perspectives d'intégration à notre site, pour voir aussi s'il est possible de la "récupérer" en partie sur nos prestations, le tennis, le mini-golf, les restaurants, etc.
Propos recueillis par Hugues Front


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L'HÔTELLERIE n° 2650 Hebdo 27 Janvier 2000

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