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Quimper

La chasse aux préenseignes hôtelières

L'adjoint au maire de Quimper, Daniel Le Bigot, est un militant écologiste qui a décidé de mettre au pas les hôteliers, restaurateurs et garagistes dont les panneaux publicitaires qui balisent leurs établissements ne sont pas en règle. Ces derniers ont gagné la première manche mais l'adjoint Vert persiste et repart en guerre.

L'affaire a débuté au mois de mai 1997. Face à une relative prolifération de ces panneaux publicitaires annonçant les commerces directement liés aux déplacements des automobilistes, la ville de Quimper a décidé de réagir. La réglementation stipule en effet que les entreprises susceptibles de proposer des services utiles aux voyageurs sont autorisées à implanter des préenseignes en dehors d'une agglomération mais dans la limite de quatre par établissement. Une restriction qui fait d'autant moins l'affaire des professionnels à Quimper que la capitale du Finistère, haut lieu touristique, ne possède pas moins de sept grandes voies d'accès. "Dans ces conditions, comment respecter la loi ?", plaide le porte-parole des hôteliers-restaurateurs, Benoît Audouin, gérant de l'hôtel Ibis.
Malgré tout, la municipalité demande aux fautifs de se mettre en règle. Des courriers sont adressés aux récalcitrants et six mois de tractations aboutissent à la suppression de quelque 150 panneaux que le juriste appelle préenseignes parce qu'elles sont situées juste en dehors de l'agglomération, en bordure des principales voies d'accès à la ville. Pour faire céder les autres, la mairie décide alors d'entamer des poursuites judiciaires. La procédure durera deux ans. Elle vient d'aboutir à une relaxe des prévenus, en décembre dernier, devant le tribunal correctionnel de Quimper. Motif : les prévenus n'étaient pas les bons coupables. Il s'agissait de gérants salariés non pénalement responsables.

Un nouveau procès
Qu'à cela ne tienne, l'adjoint au maire a décidé de remobiliser ses troupes municipales et de repartir en guerre contre ces panneaux qui, entre-temps, se sont à nouveau multipliés. Seuls les concessionnaires des marques automobiles se sont pliés à la règle et de rares hôteliers. Cette fois, la procédure s'adressera aux p.-d.g. des chaînes ainsi qu'aux installateurs et loueurs d'emplacements publicitaires illicites. On prendra même le soin de leur adresser les arrêtés municipaux par huissier puisque la première procédure a permis aux avocats de soutenir que les lettres recommandées adressées par la ville de Quimper ne contenaient pas les documents que la mairie affirme leur avoir adressés...
A. de Sigoyer


Daniel Le Bigot part en guerre contre les préenseignes illégales qui poussent comme des champignons aux entrées de la ville.

Des points d'information

La ville de Quimper s'était engagée, à l'époque du dialogue avec les professionnels de l'hôtellerie, à aménager des points d'information destinés aux automobilistes placésaux principales entrées de la ville, hors agglomération, Un premier point "I" a été mis en place mais les autres se font attendre. "Ce n'est pas une affaire aisée, plaide l'adjoint au maire, car il faut disposer d'un emplacement opérationnel, être maître du terrain, souvent départemental, et trouver un accès et une sortie des véhicules en toute sécurité."


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L'HÔTELLERIE n° 2649 Hebdo 20 Janvier 2000

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