Bordeaux
Hier concurrents, ils ont
fini par s'associer tant ce projet leur paraissait exceptionnel. "Ils", se sont
: MAB, investisseur et promoteur privé hollandais spécialiste des interventions en
centre-ville, Sari Développement, (groupe CGIS), SOCAE Atlantique, premier constructeur
d'Aquitaine, et enfin Urbanisme et Commerce, un des spécialistes français de la
réalisation d'opérations commerciales et ludiques en centre-ville. Leurs missions :
réhabiliter, commercialiser et gérer les hangars du 15 au 19 qui, depuis l'abandon des
activités portuaires en centre-ville, défiguraient le paysage.
Composé du port de Bordeaux, de la communauté urbaine, de la ville de Bordeaux et de la
chambre de commerce, le comité de pilotage du projet avait clairement défini les
priorités : faire vivre les quais et en faire un lieu attractif, créer des activités
qui soient complémentaires du centre-ville sans le concurrencer.
Chaque hangar développe sa propre thématique
La copie finale atteint ses objectifs. Comme le souligne Norbert Petit, p.-d.g.
d'Urbanisme et Commerce : "Notre projet s'inscrit dans la politique urbaine de
récupération d'un site exceptionnel. Le long d'un kilomètre, une vitrine sera mise à
la disposition du promeneur, d'où son nom Les Jardins des Quais. Il s'agira d'un espace
ludique mais avec une vocation plus large, destinée à faire venir la population de la
périphérie dans la ville. L'attractivité du projet doit permettre de développer un
rayonnement national voire international."
Réhabilité, chaque hangar développe sa propre thématique : centre culturel et marchand
de vins pour le H 16, ce en liaison avec les chais de Luze situés à 200 mètres ; Halles
d'Aquitaine avec un marché des denrées, des produits du terroir, des objets liés à la
nature et aux produits exotiques dans le H 17 ; jardinerie Truffaut de 8 000 m2 sur deux
niveaux dans le H 18 ; activités liées au bois, à la forêt, à la nature dans le H 19
; Vocation culturelle enfin avec Cap Sciences, association déjà existante qui anime des
expositions technologiques qui doublera de surface pour occuper le H 20. Entre les
hangars, des brasseries en terrasses, des restaurants et bistrots (17 établissements au
total sur 3 000 m2 pour une douzaine d'exploitants) voisineront avec d'autres structures
destinées à des animations diverses.
Une première en France
Le financement de l'opération, 200 MF - exceptés Cap Sciences et le rachat des chais de
Luze pris en charge par les collectivités locales - est assuré par le groupement retenu
avec une aide à hauteur de 15 % de l'Europe.
Les opérateurs assurent que ce projet sera de même ampleur que ceux déjà réalisés à
Boston, Québec, Lisbonne, Buenos Aires ou à San Francisco. En France, il s'agirait d'une
première.
B. Ducasse
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L'HÔTELLERIE n° 2645 Hebdo 23 Décembre 1999