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Conjoncture

Baromètre mensuel de PKF Consulting France

Une activité déséquilibrée en octobre 1999

La fréquentation hôtelière s'est tassée à Paris à l'inverse de ce que l'on a constaté en province.

Jean qui rit, Jean qui pleure ! Ce dicton s'adapte parfaitement aux résultats enregistrés par Pannell Kerr Forster au cours du mois d'octobre dernier concernant l'industrie hôtelière française. Contrairement à l'habitude, c'est en effet l'hôtellerie de province qui est parvenue à mieux tirer son épingle du jeu en octobre 1999 que celle de la capitale. Selon le baromètre mensuel de Pannell Kerr Forster Consulting France (PKF) établi à partir d'un échantillon stable représentatif d'hôtels classés du 2 étoiles au 4 étoiles luxe, portant sur quelque 30 000 chambres, l'activité hôtelière s'est de fait maintenue en province grâce à un taux d'occupation en progression. Même s'il n'y a certes pas de quoi crier victoire, les établissements deux étoiles provinciaux ont ainsi constaté une hausse de leur taux de remplissage de 2,6 % atteignant 71,8 % contre 69,9 % un an plutôt. Les trois étoiles sont eux passés de 69,7 % à 70,9 % au terme du mois d'octobre. Quant à l'hôtellerie haut de gamme, elle a observé une très légère hausse de son niveau de fréquentation : + 0,3 % à 76,8 %. Parallèlement, les hôteliers parisiens ont eux ressenti les débuts de l'hiver. PKF a effectivement noté une baisse des taux d'occupation pour l'ensemble des segments à Paris. En tête, les Hôtels de Charme ont perdu 2,8 % à 87,3 %. Les trois étoiles standard ont vu leur fréquentation chuter de 5,5 % à 87,2 %. Résultat : le haut de gamme parisien a perdu 1,9 % d'occupation à 88,3 % tandis que le moyen gamme dégringolait de 2,7 %.

RevPar en hausse
Un phénomène que le cabinet PKF explique en grande partie à cause du report de séminaires et congrès qui auraient dû avoir lieu en octobre et novembre de cette année, mais ont été repoussés en janvier et février 2000 en raison du millénium. Il n'en reste pas moins vrai cependant que l'hôtellerie parisienne a heureusement compensé cette baisse d'activité par une augmentation générale des prix moyens chambre. Au cours du mois d'octobre dernier, les palaces ont ainsi réalisé un bond en avant améliorant leur recette moyenne chambre de 7,8 % par rapport à octobre dernier. Mais, les deux étoiles parisiens ont eux de leur côté pulvérisé les scores affichant une amélioration de leur prix moyen chambre de 8,5 % passant ainsi de 373 francs en 1998 à 404 francs cette année.
En province, l'augmentation de la recette moyenne chambre a elle aussi été sensible (dans une moindre mesure qu'à Paris) puisque les deux étoiles ont progressé de 7,9 %, les trois étoiles de 4,5 % et les deux étoiles de 4,8 %. Une tendance positive qui permet d'ailleurs aux unités de province d'obtenir des RevPar en hausse : + 8,2 % pour le segment haut de gamme à 827 francs, + 7,5 % pour les deux étoiles à 203 francs et 6,2 % pour les 3 étoiles à 439 francs.
C. Cosson et PKF Consulting France

RMC haut de gamme parisien (octobre 1999)

TO haut de gamme parisien (octobre 99)

RMC moyenne gamme parisien (octobre 1999)

TO moyenne gamme parisien (octobre 99)

RMC en province (octobre 1999)

TO en province (octobre 99)

RevPar haut de gamme parisien (octobre 99)

RevPar moyenne gamme parisien (octobre 99)

RevPar en province (octobre 1999)


L'HÔTELLERIE n° 2644 Spécial Économie 16 Décembre 1999

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