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Aménagement du territoire

Brin-sur-Seille retrouve un café-tabac

Le Brin de Causette vient d'ouvrir ses portes sur la place centrale du village de Brin-sur-Seille en Meurthe-et-Moselle. Les acteurs politiques de la région se sont mobilisés pour que la commune retrouve un bar-tabac après dix ans de privation.

Branle-bas de combat à Brin-sur-Seille, petite bourgade de Meurthe-et-Moselle : un nouveau café-tabac ouvre au village. Le Brin de Causette, un nom plutôt bien trouvé, a fière allure sur la place de la mairie, et accueille ses premiers clients. Avec ses 600 habitants dont une forte proportion d'agriculteurs et d'artisans, Brin-sur-Seille comptait déjà de nombreux commerces : un Intermarché, une boulangerie et une pharmacie. Mais il manquait un établissement essentiel pour donner vie au village : un bar-tabac, le dernier commerce du genre ayant fermé il y a plus de dix ans. A l'origine du projet, le maire de la commune, Antoine Pernot, et Catherine Marceau, native de Brin-sur-Seille et amoureuse de son village. "Mon but est d'apporter quelque chose au village. Je tenais auparavant le restaurant La Grande Forestière, dans une commune voisine. J'ai récupéré la licence IV pour la transférer à Brin. Le projet a été voté à l'unanimité par la commune, qui a construit le bâtiment abritant le café à la place d'une vieille grange." En fait, tous les acteurs locaux - la mairie, le Département et la Région - ont pris parti au projet au titre de l'aménagement du territoire. "Nous avons fourni un produit fini avec un immeuble dont le rez-de-chaussée abrite le café, et à l'étage deux logements." Catherine Marceau, quant à elle, s'est occupée de l'aménagement et de l'agencement intérieur de son bar-tabac. Elle est locataire des locaux et propriétaire du fonds de commerce.

Un vrai lieu de rencontre
"Je fais un pari, mais le risque financier n'est pas très important, commente Catherine Marceau. De toute façon, je n'ai pas ouvert ici dans l'espoir de gagner des milliards, mais pour forcer un peu les gens endormis à sortir et à se rencontrer. C'est pour cette raison que j'ai choisi d'appeler ce café Brin de Causette." Catherine Marceau l'admet, il lui serait difficile de vivre seulement avec le café. Mais elle compte s'en sortir avec le bureau de tabac "qui est un très bon complément, et qui attire une clientèle qui ne se serait pas arrêtée au café. Sans oublier que c'est le seul tabac dans un rayon de 10 kilomètres. Je devrais donc recruter une partie de ma clientèle dans les communes avoisinantes". Catherine Marceau, cuisinière de formation, propose également un plat du jour à 35 F et un menu à 60 F. Pour le moment, elle sert seulement quelques repas par jour, mais elle compte sur les artisans, sur le centre de l'Institut national de recherche agricole tout proche, et sur les gardes de l'Office national des forêts pour augmenter la cadence. "L'été prochain, comme nous sommes sur le parcours d'un chemin de grande randonnée (le GR 5), des marcheurs ou des vététistes s'arrêteront certainement chez moi pour se restaurer ou faire une halte", espère la nouvelle commerçante de Brin. En attendant, alors que les travaux et les finitions ne sont pas encore terminés, les habitants sont enchantés de pouvoir de nouveau venir boire l'apéritif et parler. Si tout se passe bien, Catherine Marceau voudrait créer un emploi et multiplier les occasions d'animer le village en organisant des soirées à thème, surtout pendant les périodes d'hiver. Avec son café, ses commerces, sa poste et son école, Brin-sur-Seille s'est ainsi donné les moyens de conserver une qualité de vie en milieu rural.


"Je n'ai pas ouvert ici dans l'espoir de gagner des milliards, mais pour forcer un peu les gens endormis à sortir et à se rencontrer", déclare Catherine Marceau.


L'HÔTELLERIE n° 2644 16 Décembre 1999

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