Nantes
A Nantes, la Fédération de
l'industrie hôtelière a le sens de la mise en scène, c'est le moins que l'on puisse
dire. Gérard Hénault, président du Syndicat départemental de Loire-Atlantique, n'a pas
hésité à convoyer un cercueil, arborant le slogan "TVA à 20,6 % = la mort",
de la cathédrale à l'hôtel de ville. Pis, pendant que cette délégation d'une
vingtaine de membres défilait dans les rues de la ville des ducs de Bretagne, des
confrères distribuaient des tracts et apposaient des affiches "mortuaires"
grises et blanches à l'image de cartes de condoléances.
Cette cérémonie quelque peu macabre, voulue pourtant "dans la dignité sans
rocambolesque", s'est renouvelée à la même heure à Saint-Nazaire et à La
Turballe, sur le littoral du département. "Nous avons souhaité que les cercueils
soient portés par des employés. Ils sont eux aussi concernés par cette injustice de la
TVA. Nous sommes, patrons et employés, dans le même navire."
A Nantes, G. Hénault a refusé d'être reçu à la mairie. "J'avais envoyé un
courrier le 15 mars pour une réponse le 15 juin ! J'attends aujourd'hui un rendez-vous.
Et si ce n'est pas le cas ou si rien ne bouge, nous taperons plus fort." Le
cercueil est donc resté à la grille et la vingtaine de manifestant s'en est allée.
O. Marie
L'HÔTELLERIE n° 2643 Hebdo 9 Décembre 1999