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Strasbourg

Novembre, c'est l'Amérique !

L'Amérique donne le sourire aux hôteliers-restaurateurs de Strasbourg. Les 5 100 agents de voyages et accompagnateurs du congrès mondial de l'Asta (American society of travel agents) ont donné un coup de fouet à l'activité du 7 au 12 novembre.

Soixante hôtels totalisant 3 100 chambres ont nettement augmenté leur taux de remplissage durant cette semaine qui précédait une session du Parlement européen. "Asta devrait procurer un surplus de 10 points de taux d'occupation en novembre", espère Patrick Diebold, président des hôteliers indépendants de Strasbourg, agglomération où le TO en novembre 1998 s'élevait à 61 points. "La fréquentation durant le congrès a atteint un niveau supérieur à celui d'une session du Parlement européen, car elle s'est étalée sur une durée supérieure", poursuit Patrick Diebold. Les congressistes américains sont restés cinq jours entiers, à la différence des députés européens dont la "semaine" strasbourgeoise se réduit le plus souvent à deux jours et demi. 35 restaurateurs ont profité de manière plus sporadique de la présence de ces visiteurs : le congrès avait préprogrammé de nombreux repas, dont un de gala pour 1 500 personnes préparé par le traiteur Kieffer. La hausse du chiffre d'affaires ne sera pas proportionnelle à celle du TO : les hôteliers ont consenti une réduction tarifaire de l'ordre de 20 %. Le prix d'une nuit, petit-déjeuner non compris, s'est ainsi limité à 250 F en deux étoiles, 350 en trois étoiles et 450 en quatre étoiles. Effort justifié : "Nous avons considéré Asta comme un investissement de long terme", rappelle Jean-Claude Bader, président des hôteliers-restaurateurs strasbourgeois. Les retombées pourraient en effet être conséquentes. Si les agents de voyages américains référencent Strasbourg dans leurs brochures, l'hôtellerie-restauration locale peut espérer un afflux de touristes venus d'outre-Atlantique dans les prochaines années.

Un congrès rentable
D'ores et déjà, Asta est synonyme de manifestation "rentable". Les collectivités locales estiment les retombées, à 50 millions de francs alors que le budget total de la manifestation, s'est élevé à 18 millions de francs. Ce rendez-vous important pour l'image de Strasbourg a créé un consensus. Hôteliers et restaurateurs soulignent le bon travail préparatoire effectué avec la ville et l'office de tourisme, épaulés par le comité régional du tourisme et la chambre de commerce et d'industrie du Bas-Rhin. Cette dernière a par exemple proposé des cours d'anglais. Or cet esprit de coopération ne coulait pas de source. Une petite tension était apparue chez les hôteliers-restaurateurs à la lecture de l'imposant cahier des charges de la ville. Le document multipliait les recommandations pour le choix des petits-déjeuners, la manière d'accueillir un Américain, etc. "Nous savons faire notre métier et nous estimions que le congressiste venait pour découvrir notre gastronomie, et non retrouver à Strasbourg ce qu'il connaît ailleurs dans le monde", souligne Jean-Claude Bader. Tout est rentré dans l'ordre au moment voulu. Et les Américains ont visiblement adoré la cuisine française...
C. Robischon


L'HÔTELLERIE n° 2643 Hebdo 9 Décembre 1999

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