Le couvent royal de Saint-Maximin
Le groupement France Patrimoine achève la première saison de location gérance de l'Hôtellerie du couvent royal de Saint-Maximin (Var) sur une note positive, avec un chiffre d'affaires prévisionnel de 4,2 millions de francs. "Une fois que tous les travaux de réhabilitation seront achevés et que nous aurons atteint notre pleine capacité et notre rythme de croisière, vers 2002 ou 2003, nous tournerons autour de 13 à 15 millions de francs de chiffre d'affaires", estime Régis Glorieux, directeur de la Société de tourisme international (STI), propriétaire de la marque France Patrimoine. Depuis qu'il s'est vu confier la gestion de l'établissement, le premier janvier dernier, après un appel d'offres de la SEM Le Clos (département du Var, ville de Saint-Maximin), le groupement a investi 1,2 million de francs dans l'établissement. "Nous gérons un monument historique classé, ouvert au public, ce qui limite pour le moment l'envergure des rénovations et la capacité d'accueil", continue le directeur. Ainsi, seulement 29 chambres, rénovées au cours de l'année 1999, sont actuellement disponibles, sur un total de 72. Et le taux d'occupation pour cette année ne devrait pas dépasser les 40 %. "Nous pensons atteindre notre pleine capacité d'ici deux ans avec les 72 chambres refaites à neuf", annonce Régis Glorieux. Pas de date arrêtée précisément quant au retour sur investissement, le groupement dit travailler dans la durée.
Tapas provençales et sarcophage de sainte
Le 30 mars, l'hôtellerie a ouvert son restaurant, dédié à la gastronomie régionale.
L'établissement s'est également doté d'un bar à vins, Les Dix Vins au style "bar
à tapas provençal", qui organise régulièrement des concerts de tous les genres
attirant la clientèle de l'hôtel comme les locaux. Une salle accueille également la
maison des vins de pays du Var. France Patrimoine entend faire du couvent un vrai lieu de
vie sociale et culturelle, ouvert sur le monde et son environnement. Ces investissements,
couplés à une démarche commerciale volontaire avec quatre autres établissements -
France Patrimoine abbaye-école de Sorrèze (Tarn), abbaye royale de Fontevraud (Loiret),
La Petite Verrerie (Saône-et-Loire) et bientôt la Maison du Jeu de Paume (Oise) - sont
destinés à renforcer l'activité de séminaires et le tourisme d'affaires en général.
Cet axe du monde économique et des congrès sera développé par la société STI sur
l'ensemble de ses établissements France Patrimoine. Avec une chapelle de 300 m2 et un
grand réfectoire de 290 m2, le couvent royal de Saint-Maximin est naturellement bien
équipé pour ce type d'activités, ainsi que pour l'organisation de réceptions
accueillant jusqu'à 800 personnes. Plus original, la présence du tombeau-sarcophage de
sainte Marie Madeleine sur le site même pourrait favoriser l'essor de la clientèle de
tourisme religieux. Il s'agit déjà d'une des attractions du monument et le groupement
entend lui faire de la publicité dans les milieux intéressés. "C'est un atout
commercial sérieux, d'autant que nous nous trouvons sur la route des pèlerinages entre
Rome et Fatima, au Portugal." France Patrimoine démarche donc les
tour-opérateurs spécialisés pour attirer la clientèle catholique. Un public fidèle
qui pourrait aider l'Hôtellerie du couvent royal à atteindre son objectif de 60 % de
taux d'occupation d'ici deux ans.
L'HÔTELLERIE n° 2643 Hebdo 9 Décembre 1999
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