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Alpes-Maritimes

La DDCCRF constate une aggravation des délits connus

La direction départementale de la Concurrence, de la Consommation, et de la Répression des Fraudes a fait porter ses efforts essentiellement sur la restauration saisonnière et les circuits d'approvisionnement. Un taux d'infraction en hausse de 3 % par rapport à 98, mais une cible beaucoup plus précise aussi.

Cette année, la DDCCRF a décidé de lancer une opération coup de poing en ciblant pour la première fois ses contrôles estivaux sur certains types d'établissements. Dans les Alpes-Maritimes, chaîne du froid, établissements nocturnes et événements exceptionnels ont mérité les efforts assidus de 25 enquêteurs. "Non pas que nos contrôles soient concentrés sur l'été ni même sur un seul type d'établissement, explique Jean Delimard, inspecteur principal, responsable départemental des programmes et du suivi d'enquêtes, mais en tant que deuxième région touristique de France, nous avons défini pour l'été 99 des cibles très précises correspondant à des critères très sensibles, parallèlement à un quota habituel de visites sur les lieux fréquentés." En coopération avec les traditionnels services d'hygiène municipaux, douaniers, vétérinaires, et de la police - seule compétente pour arrêter les véhicules -, des contrôles ont été faits sur le littoral essentiellement, mais aussi le Moyen et le Haut-Pays. "Pas de constat révolutionnaire, mais une aggravation des délits connus." 70 établissements de nuit ont été visités sur 10 opérations, soit 7 restaurants, discothèques et autres pianos-bars, par nuit. Les infractions relevées concernent surtout les prix et les cartes dont les produits font défaut en cuisine. "Cela concerne souvent le champagne, précise Jean Delimard. Quelques noms sont imprimés sans qu'ils aient fait seulement l'objet d'une quelconque commande."

Les non sédentaires plutôt bons élèves
Quant aux points de vente non sédentaires liés au programme des nombreux festivals et autres manifestations, ils se seraient assez bien conformés à la législation. Sur la dizaine de structures aménagées pour le festival du jazz de Cimiez, à Nice, aucune n'a fait l'objet d'un procès-verbal. Peur des contrôles (nombreux) ? Image de marque ? Les résultats sont rassurants. Tout comme ceux obtenus auprès des hôtels. "Les seules infractions sont liées au classement. Pas de problème majeur car l'hôtellerie fonctionne ici intensément sur l'ensemble de l'année." Les points les plus critiques tiendraient finalement aux infractions de la restauration. Vin de table servi en pichet comme vin de pays voire AOC ; "produits du terroir" importés ; jambon sec vendu "de pays" ou "de montagne". "Des délits récurrents, atteste l'inspecteur principal, mais qui se multiplient d'année en année." Constat majeur enfin : les ruptures trop fréquentes de la chaîne du froid. Les contrôles ne visaient pas spécialement les camions frigorifiques, mais plutôt les camionnettes et aussi les véhicules particuliers. "Il s'agit souvent de déplacements de courte durée dont se charge parfois le responsable - sur une demi-heure, trois-quarts d'heure - suffisants pour détériorer un produit si cela a lieu sans équipement spécifique ou même insuffisant. Nous envisageons de faire davantage pression."

Répartition des taux d'infraction

Catégorie Nombre de contrôles Nombre d'infractions
Transports en température dirigée 144 29
Restaurants 194 51 (parfois plusieurs pour un même établissement)
Hôtels 56 3
Campings 31 6
Tourisme vert (gîtes) 20 0 (rappels uniquement)
Autres (dont points de vente à emporter en grandes surfaces et snacks) 92 11

L'HÔTELLERIE n° 2642 Hebdo 2 Décembre 1999

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