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Le Diamant aux Sables-d'Olonne

Accor s'interroge sur le devenir de l'hôtel

Voici presqu'un an que l'hôtel Le Diamant, soixante chambres, à deux pas de la gare SNCF des Sables-d'Olonne, a fermé ses portes. Ses propriétaires exploitants, Chantal et Claude Ropert, l'ont vendu au groupe Accor qui hésite entre rénover l'immeuble existant ou le raser et édifier un nouvel établissement.

Les époux Ropert, originaires de Normandie, se sont établis aux Sables-d'Olonne en 1980. Ils achètent alors cet hôtel qui s'appelle encore Le Terminus, un établissement assez vaste sur 1 800 m2, avec 65 chambres et un restaurant. Au début des années 90, les époux Ropert, qui entre-temps avait géré et revendu l'hôtel Le Roof sur le port de pêche, investissent dans la rénovation de leur établissement qui s'appellera désormais Le Diamant.
Sa capacité est réduite à 60 chambres, mais une piscine est créée, ainsi qu'un bar, et une salle de réunion. La façade est redessinée.
L'hiver, l'hôtel tournait au ralenti avec quatre personnes, l'été le personnel montait à quatorze. Au fil des années, les époux Ropert constataient cependant une distorsion : "Notre activité demeurait beaucoup trop saisonnière pour un établissement de cette taille." Un événement porteur comme le Vendée-Globe - la désormais fameuse course à la voile en solitaire autour du monde - remontait certes la fréquentation, mais pas assez régulièrement étant donné que l'épreuve n'a lieu que tous les quatre ans. Les époux Ropert ont préféré tirer le rideau.
L'hôtel est fermé depuis le 1er janvier. Au printemps, il a été vendu au groupe Accor.

Etudier toutes les hypothèses
Depuis, les experts du groupe travaillent sur plusieurs hypothèses qu'ils chiffrent et confrontent aux différentes clientèles possibles et aux demandes non satisfaites, celle des congrès notamment, puisqu'Accor est le concessionnaire gestionnaire du centre Les Atlantes face à la mer. En tant qu'organisateur de congrès, Accor est confronté à un handicap : l'insuffisance de la capacité hôtelière de la place locale.
Deux types de décisions seront prises en fin d'année ou au tout début 2000 : soit tout raser et édifier un établissement entièrement neuf, soit le rénover. Quant à l'enseigne qui succédera au Diamant, c'est le compromis entre les études de marché et les études de coûts qui en déterminera le nom. Il pourra s'agir d'un Ibis (deux étoiles) ou d'un Etap Hôtel (une étoile). Dans les deux cas, l'établissement sera desservi par un parking propre et chaque chambre sera équipée de sa salle de bains privée.
H. Front

La façade de l'établissement racheté par Accor au printemps dernier.

L'HÔTELLERIE n° 2642 Hebdo 2 Décembre 1999