Côté restaurateurs
Par Nadine Lemoine
Le réveillon de l'an 2000 ne
soulève pas l'enthousiasme chez tout le monde. Tout d'abord, il y a ceux, nombreux, qui
sont traditionnellement fermés à cette époque de l'année et que
"l'événement" n'a manifestement pas poussé à ouvrir exceptionnellement leurs
portes. Certains professionnels ont aussi fait tout simplement le choix de fermer leur
restaurant pour profiter sereinement en famille de cette nuit tant attendue. D'autres
encore, dans les grandes agglomérations, ont préféré, par prudence, renoncer à se
lancer dans un réveillon à risque. Et puis, pour finir, quelques-uns sont toujours dans
l'expectative. Ils attendent plus d'informations sur la tendance des réservations ou les
mesures de sécurité qui seront prises en fin de compte. Ouvrir ou pas, dans les
prochains jours, ils devront franchir le Rubicon.
La hausse du coût des produits qui pointe à l'horizon, les animations dont les prix
montent en flèche, le paracommercialisme qui devrait encore faire des ravages dans les
communes... Beaucoup d'interrogations et de craintes que les professionnels n'hésitent
pas à évoquer.
Malgré tout, bon nombre de restaurateurs ont décidé de se lancer et d'offrir à leurs
clients, souvent des habitués, un réveillon pas comme les autres. Motivés par cette
échéance unique, ils ont cherché en cuisine, dans les livres, dans les salons et en
faisant marcher le bouche à oreille les idées pas forcément onéreuses pour marquer
l'événement. Idées de menus, de thèmes, d'accessoires, de costumes, d'animations, de
cadeaux-souvenirs pour les clients... C'est l'imagination, le talent et le bon sens qui
dominent.
Les clients seront-ils au rendez-vous ? En tout cas, ils sont demandeurs, exigeants et
parfois excessifs dans leurs demandes. Mais les professionnels ont l'habitude. La
convivialité et les efforts tous azimuts consentis en cette fin d'année n'ont qu'un seul
but, les satisfaire. Haut les curs !
L'HÔTELLERIE n° 2640 Spécial Réveillon 18 Novembre 1999